Les impôts accumulés par les pêcheurs de Boumerdès et la convention signée avec la Société algérienne des assurances (SAA) ont constitué le thème principal d'une rencontre ayant réuni, mardi, les membres de la Chambre de wilaya de la pêche et des ressources halieutiques. Intervenant à cette occasion, le responsable de cette Chambre, M. Chakib Zedam, a indiqué que près de 350 pêcheurs, artisans et propriétaires de bateaux sont confrontés au problème des redevances fiscales depuis le début des années 90, période à laquelle ils n'exerçaient pas leur profession de façon normale, eu égard à la situation sécuritaire qui prévalait dans la région. Le dossier concernant cette affaire, dira-t-il, est soumis aux responsables des impôts, qui auront à trouver les solutions adéquates, "soit par l'effacement pur et simple de ces redevances par une décision émanant des autorités supérieures, comme exigé par les pêcheurs, ou par l'élaboration, par les services des impôts, d'un échéancier pour leur versement". S'agissant de la convention passée avec la SAA, elle permet, explique-t-on, à plus de 350 pêcheurs et artisans de : bénéficier de l'assurance tous risques sur l'ensemble de leurs biens propres, à savoir les embarcations de pêche, les véhicules utilitaires, leurs domiciles, biens particuliers ainsi que l'assurance-vie, et ce, avec des mesures incitatives englobant des réductions à hauteur de près de 40 % s'assurer contre les risques exceptionnels ou inhérents aux métiers de la pêche, mais également sensibiliser les assureurs afin d'identifier les spécificités du secteur de la pêche, est une donne très importante aujourd'hui d'autant plus qu'on aspire à promouvoir le secteur de la pêche. D'ailleurs, les chambres régionales de pêche et d'aquaculture ont abordé à maintes reprises ces thèmes là à travers des journées d'étude et des séminaires. Malgré cela, ils sont encore très peu à s'assurer contre les éventuels dommages que peuvent subir leurs embarcations . Les opérateurs du secteur de la pêche ne recourent pas à la protection de leurs moyens à travers une police d'assurance contre les risques qui peuvent, à tout moment, leur porter préjudice. Pourtant , les dispositions de l'ordonnance n°95/07 relative aux assurances oblige les opérateurs de souscrire une assurance pour tout navire immatriculé en Algérie. L'absence d'assurance dans ce secteur économique, qui constitue l'un des employeurs les plus importants dans les wilayas du littoral, compte tenu ne serait-ce que du nombre d'emplois qu'il offre en permanence et de manière durable, ne peut être expliquée que par le manque d'information en matière d'assurance des opérateurs du secteur de la pêche, ont souligné certa ins responsables. Un partenariat entre une compagnie d'assurance et le métier de la pêche peut trouver beaucoup de solutions. Il s'agit avant tout de préserver un outil de production et le pérenniser: telle est la relation qui doit exister entre la compagnie d'assurance et les professionnels. Les débats portent surtout sur les conflits qui existent entre banques, assurances et droits de douane. Chaque partie renvoie la balle dans l'autre camp. Mais une chose est sûre , c'est que la pêche ne peut plus fonctionner sans assurance. A noter enfin que cette rencontre organisée sous forme d'assemblée générale a donné lieu à la présentation des bilans moral et financier de l'exercice 2006, en présence de nombreux invités, dont le directeur général de la Chambre nationale de la pêche, M. Rahmani Toufik, qui a procédé à l'ouverture de cette rencontre.