L'Algérie sera présente avec deux films à la 18e session des Journées du cinéma européen (JCE) qui ont débuté hier en Tunisie, avec la projection du film "Danton", une coproduction franco-polonaise, qui relate l'histoire de la Révolution française. Au menu de ce rendez-vous, la projection d'une cinquantaine de films européens et maghrébins, dont les longs-métrages "Harragas" et "Normal" du réalisateur algérien ,Merzak Allouache. Longtemps décrié après son flop télévisuel, "Babor Dzair ", le cinéaste , Merzak Allouache vient de rebondir avec "Normal ", un film qui a triomphé au festival international de Doha-Tribeca. Cette œuvre sur la situation et surtout la désillusion de la jeunesse algérienne recevait , il y a une diziane de jours, le prix du meilleur long-métrage arabe. La valeur de ce trophée dont il a grand besoin, est de 100.000 dollars ! D'une actualité brûlante non seulement ici mais dans tout le continent africain, " Harraga " de Merzak Allouache avait remporté en 2009 le Palmier d'Or à la 30e édition de la Mostra de Valence (Espagne) consacrée au cinéma méditerranéen. Le réalisateur du mémorable " Omar Guatlatou empochait à la faveur d'une réception, un chèque de 40.000 euros dont est doté ce trophée. " Harraga " ou les brûleurs, était en compétition aux côtés de plus de 12 films de 13 pays méditerranéens. Déjà très bien accueilli par le public lors de sa projection, ce film raconte l'odyssée de la traversée clandestine de la Méditerranée d'un groupe de jeunes à bord d'une pastera avec l'espoir d'atteindre les côtes espagnoles, à partir d'une vision collective et austère proche du documentaire. "J'ai voulu parler d'un phénomène général, un drame qui touche beaucoup les jeunes des pays du Maghreb et de l'Afrique subsaharienne." Le chef de la délégation européenne en Tunisie, M. Adrianus Koetsenruijter, a affirmé que la 18e session des JCE organisée par la commission européenne en collaboration avec le ministère tunisien de la Culture, se déroulera dans 7 villes de Tunisie, à savoir, Monastir, Kairouan, Sfax, Gafsa, Sbeitla et Gabès. Une cinquantaine (50) de films de plusieurs pays européens et maghrébins seront projetés lors de cette première session qui intervient suite à la révolution populaire qui a renversé le régime du président déchu, Zine El Abidine Ben Ali, a indiqué M. Koetsenruijter. Par ailleurs, deux Prix seront décernés lors de la cérémonie de clôture. Il s'agit des Prix des meilleurs longs, métrages européens et maghrébins. Outre les longs- métrages algériens de Merzak Allouache, le programme de cette session comprend la projection de productions maghrébines, dont les films tunisiens "Pourquoi et comment" de Lotfi Dziri, "Loi 76" de Mohamed Ben Attia et le court--métrage "Tiraillement" de Najoua Limam Slama.