Les travaux de la journée algérienne de l'énergie ont débuté, hier, au Centre des conventions Mohamed-Benahmed d'Oran, en présence de M. Youcef Yousfi, ministre de l'Energie et des Mines, et de M. Pierre Gadonneix, président du Conseil mondial de l'énergie. Cette manifestation, qui se tient en marge des travaux de l'assemblée exécutive du CME, permettra d'exposer à l'assistance les grands axes de la politique nationale de l'énergie et de la stratégie visant à développer le secteur. De nombreuses communications figurent au programme de cette journée, portant, notamment sur les thèmes de "La politique énergétique de l'Algérie", "Sonatrach : un acteur énergétique de taille mondiale", "Développement du secteur de l'énergie en Algérie et impact socioéconomique", "Transition énergétique et programme de développement des énergies renouvelables en Algérie : rôle de Sonelgaz", "la place de la recherche et développement et de la formation dans le secteur de l'énergie". Des délégations de plus de 40 pays participent aux travaux de l'assemblée exécutive du CME. Ces délégations représentent les comités nationaux de leurs pays respectifs, membres du CME. Le comité algérien est présidé par M. Noureddine Bouterfa, P-DG du groupe Sonelgaz. Selon M. Noureddine Bouterfa, qui s'exprimait hier, lors d'un point de presse animé conjointement avec M. Pierre Gadonneix, président du Conseil mondial de l'énergie, l'Algérie négocie actuellement la conclusion d'une convention avec la société Desertec qui va fixer les conditions de développement de ce mégaprojet. ''Nous sommes en discussion avec la société Desertec pour la mise en place d'une convention qui va fixer les axes d'études communes favorisant l'émergence du renouvelable'', a-t-il ainsi martelé. M. Bouterfa a tenu à préciser que Desertec est un projet de promotion des énergies alternatives, réfutant qu'il soit conçu au départ comme un projet commercial. ''Nous sommes très loin de la conception de Desertec comme étant un projet commercial. Desertec est un projet de promotion et de soutien au développement des énergies renouvelables'', a indiqué le dirigeant de Sonelgaz, dont le groupe est chargé par les autorités algériennes de la mise en œuvre du programme des énergies renouvelables. Ce projet de long terme, nécessitant beaucoup de temps pour être maturé, va aider à trouver des opérateurs qui vont le mettre en œuvre, précise encore M. Bouterfa. D'un coût total de 400 milliards d'euros, le projet ambitionne de couvrir, à l'orée de 2050, les besoins en électricité du Proche-Orient, et de l'Afrique du Nord ainsi que la fourniture de 15% de la consommation de l'Europe. Le Projet Desertec repose sur le principe que chaque kilomètre carré de désert reçoit annuellement une énergie solaire équivalent à 1,5 million de barils de pétrole. A l'échelle planétaire, cela équivaudrait à alimenter, à partir de centrales thermiques, tous les pays du monde en énergie propre et inépuisable. Pour une consommation responsable de l'Energie Sur un autre registre, M.Nouredine Bouterfa a souligné la nécessité de mettre en place des programmes appropriés pour aboutir à une consommation responsable de l'énergie. le P-DG du Groupe Sonelgaz a estimé, que l'orientation vers une consommation responsable et rationnelle de l'énergie exige une analyse des évolutions de la production et de la consommation des énergies dans le monde, ainsi que celles des capacités technologiques et des défis à relever dans les domaines climatique et environnemental. Il a, de ce fait, mis en exergue l'importance d'une coopération internationale pour aboutir à une consommation responsable de l'énergie, rationaliser son exploitation et en assurer un approvisionnement continu et de qualité. M. Bouterfa, qui a également relevé que l'intégration du secteur de l'énergie est un des volets du développement durable, a rappelé, par ailleurs, les efforts déployés par l'Algérie pour rationaliser la consommation énergétique et les performances enregistrés en matière d'approvisionnement des régions éloignées et sahariennes en énergie. Dans ce contexte, il a rappelé que le taux d'électrification de ces régions a atteint les 98%, alors que 50% de ces zones sont alimentées en gaz naturel, avant d'aborder les investissements importants consentis par l'Algérie pour développer le secteur des énergies renouvelables. "Nous oeuvrons à moderniser les moyens et les technologies destinés à développer les énergies renouvelables, à renforcer les connaissances et à valoriser la ressource humaine activant dans ce secteur", a-t-il conclu.