Les Bourses européennes ont fini la semaine dans le vert, soutenues, avant-hier, par la baisse du taux de chômage américain pour le mois de novembre et un regain d'optimisme sur les chances de régler la crise de la zone euro qui a fait grimper les banques. Les chiffres de l'emploi publiés à Washington ont fait apparaître une chute du chômage américain à son niveau le plus faible en plus de deux ans et demi, et des embauches, insuffisantes toutefois pour permettre à cette baisse de se prolonger durablement. L'Eurostoxx 50 a gagné 1,24% La Bourse de Paris a conclu sa meilleure semaine depuis novembre 2008, en terminant sur une hausse de 1,12%, l'indice CAC 40 terminant à 3164,95 points dans un volume d'échanges peu étoffé de 2,927 milliards d'euros. Sur l'ensemble de la semaine, le CAC 40 s'est adjugé 10,78%. Le secteur bancaire a mené la danse, enregistrant les plus fortes progressions du CAC 40, sur des espoirs d'avancées en Europe. BNP Paribas s'est adjugé 9,44% à 31,60 euros, Société Générale 8,03% à 18,90 euros et Crédit Agricole 4,99% à 4,80 euros. Michelin a pris 1,76% à 47,75 euros bénéficiant des commentaires de Deutsche Bank qui anticipe une bonne année 2012 pour les pneumatiques en raison d'une baisse des coûts des matières premières. La Bourse de Londres a terminé en nette hausse. L'indice Footsie-100 des principales valeurs a gagné 62,95 points, soit 1,15% par rapport à la clôture de la veille, à 5552,29 points. Il enregistre ainsi une hausse hebdomadaire de 7,51%. Les banques ont été à la fête, comme Barclays (+7,62% à 190,65 pence), Royal Bank of Scotland (+5,26% à 21,63 pence), Lloyds Banking Group (+5,79% à 25,39 pence) et HSBC (+3,11% à 511,10 pence). Le courtier interbancaire Icap a enregistré une hausse de 7,17% à 369 pence. La Bourse de Francfort a fini en hausse. Le Dax a gagné 0,74% à 6.080,68 points, ralentissant en cours de séance après avoir ouvert en hausse de 1,35%, et se montrant raisonnable après les bonds de plus de 4% enregistrés lundi et mercredi. Thyssenkrupp a plombé le Dax avec une chute de 6,37% à 11,80 euros. Anticipant sa conférence de résultats prévue la semaine prochaine, le groupe a annoncé une perte nette de 1,78 milliard d'euros sur son exercice 2010/2011 due à des dépréciations de 2,9 milliards d'euros sur ses aciers inoxydables et ses activités américaines. Les banques au contraire ont profité d'un espoir de résolution de la crise en zone euro, après des discours plutôt offensifs du président français Nicolas Sarkozy et de la chancelière allemande Angela Merkel. L'indice vedette de la Bourse de Milan, le FTSE Mib, a clôturé sur une hausse de 1,52% à 15'476 points. Les valeurs bancaires ont mené le bal, Banca Monte dei Paschi di Siena ayant pris 8,72% à 0,2754 euro, Intesa Sanpaolo 4,59% à 1,298 euro et UniCredit 3,05% à 0,793 euro. Parmi les autres progressions, le groupe automobile Fiat a gagné 2,65% à 3,87 euros et le groupe pétrolier ENI 0,89% à 15,85 euros. L'indice SMI des 20 valeurs vedettes de la Bourse suisse a terminé la semaine sur une progression de 0,66% à 5718,85 points, tiré par les valeurs bancaires. Credit Suisse a ainsi signé la meilleure performance en clôturant sur une hausse de 5,68% à 22,87 francs, devant UBS qui a pris 3,56% à 11,36 francs et Julius Baer qui a gagné 3,08% à 34,15 francs. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 1,28% à 300,77 points, la majorité des titres terminant la séance dans le vert. La hausse la plus importante a été enregistrée par le bancassureur ING, qui a bondi de 6,63% à 6,01 euros, suivi par l'assureur Aegon, qui a gagné 4,51% à 3,27 euros. La Bourse de Madrid a terminé en hausse de 1,63% à 8558,6 points, portée surtout par les valeurs bancaires. Santander, numéro un en zone euro par la capitalisation, a grimpé de 4,10% à 5,784 euros, BBVA a pris 3,73% à 6,452 euros tandis que Banco Popular a bondi de 4,21% à 3,32 euros. D'autres grands groupes espagnols ont profité de l'embellie, comme le fabricant d'éoliennes Gamesa, qui a augmenté de 2,91% à 3,356 euros, le numéro un du BTP ACS, qui a avancé de 1,02% à 23,865 euros ou encore le pétrolier Repsol, qui a progressé de 1,17% à 22,565 euros. L'indice PSI-20, qui regroupe les 20 valeurs vedettes de la Bourse de Lisbonne, a clôturé en hausse de 1,53% à 5581,44 points, avec 17 titres dans le vert. Le PSI-20 a été soutenu par les gains du secteur bancaire qui a bénéficié du bond spectaculaire des actions de BES, qui a terminé sur une hausse de 16,52%. L'indice Bel-20 de la Bourse de Bruxelles a rebondi de 1,20% à 2077,15 points. Les valeurs du secteur financier ont terminé en forte hausse à l'exception de Dexia (-5,87% à 0,35 euro). Le titre du bancassureur flamand KBC s'est envolé de 15,40% à 10 euros et celui de l'assureur Ageas (ex-Fortis) a gagné 0,35% à 2,07 euros. Wall Street s'essouffle en conclusion d'une semaine faste La Bourse de New York a fini au point mort, avant-hier, s'essoufflant malgré une chute inattendue du taux de chômage aux Etats-Unis au terme d'une semaine faste: le Dow Jones est resté quasi inchangé et le Nasdaq a grignoté 0,03%. Selon les chiffres définitifs, le Dow Jones Industrial Average s'est effrité de 0,61 point à 12.019,42 points tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, prenait 0,73 point à 2.626,93 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 a cédé 0,02% (0,30 point) à 1.244,28 points. Le Dow Jones affiche une hausse d'environ 7% sur la semaine (787,64 points), soit la deuxième meilleure performance en points de son histoire plus que centenaire. En nette hausse en matinée, l'indice phare de de Wall Street a réduit ses gains au fil de l'après-midi, passant sous le point d'équilibre dans les dernières minutes d'échanges. Ce qui est important, c'est que le marché ait conservé ses gains de la semaine. Il a fortement progressé et les gens empochent quelques profits avant de partir en week-end, a estimé Peter Cardillo, d'Avalon Partners. Pour l'analyste, la séance, d'avant-hier, a été marquée par des espoirs concernant la situation en Europe et d'assez bons chiffres de l'emploi, qui montrent que l'économie continue de croître à un rythme modeste aux Etats-Unis. Le taux de chômage est tombé en novembre à 8,6%, son niveau le plus faible depuis mars 2009, alors que les économistes l'anticipaient stable à 9,0%. Les chiffres des créations d'emploi, indicateur le plus suivi des marchés, sont quant à eux ressortis conformes aux prévisions, avec 120.000 embauches nettes sur le mois. Mais les chiffres de septembre et octobre ont été revus en hausse. De l'autre côté de l'Atlantique, la chancelière allemande Angela Merkel a affirmé vouloir réformer l'Union monétaire européenne en crise pour la transformer en une union budgétaire avec des règles plus strictes. Jeudi soir, le président français Nicolas Sarkozy s'était prononcé pour un nouveau traité afin de refonder l'Europe. Les deux dirigeants doivent se retrouver lundi pour travailler à des propositions en vue du sommet européen des 8 et 9 décembre. Le marché obligataire a fini en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 2,042% contre 2,117% jeudi soir, et celui à 30 ans à 3,036% contre 3,135% la veille.