A l'ouverture des travaux de l'atelier sur l'universalité de la Convention pour l'interdiction des armes chimiques, à Djenane El Mitaq, le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a déclaré que L'Algérie a pris toutes les dispositions pour que le risque du terrorisme chimique soit "tout à fait mineur". "Personne n'est à l'abri du risque du terrorisme chimique et l'Algérie a pris toutes les dispositions afin que ce risque soit tout à fait mineur", a précisé M. Medelci à la presse, en marge de la cérémonie d'ouverture de la rencontre. Il a ajouté que "nous allons vers un risque zéro dans un monde particulièrement ouvert", et qu'il faut rester vigilant. Du point de vue du chef de la diplomatie algérienne, la question du terrorisme chimique est devenue une préoccupation majeure de la communauté internationale. La coopération et la prévention, à travers des approches solidaires et concertées, pourront "préserver contre toute utilisation potentielle de ces armes par des acteurs non étatiques". De son côté, le directeur général de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), M. Rogelio Pfirter, a indiqué à la même occasion, que l'OIAC est disposée à aider les pays africains dans le cadre de la mise en œuvre de la convention de l'Organisation, portant sur l'interdiction des armes chimiques. Intervenant à l'ouverture des travaux de l'atelier M. Pfirter a appelé les pays africains à "formuler leurs besoins pour une prise en charge dans le cadre de la mise en œuvre de cette Convention". Il a précisé qu'il a chargé le responsable de la Division de la coopération internationale de l'Organisation, afin d'élaborer un "programme spécial pour l'Afrique" dans le but de répondre aux attentes de la Convention, non sans féliciter l'Afrique "pour son action en faveur de la paix dans le monde, malgré les difficultés économiques que connaît ce continent". Il annoncera qu'avec l'adhésion prochaine de la République du Congo à la Convention, le nombre de pays membres sera porté à 183 Etats parties. Et l'OIAC travaille précisément dans le sens de faciliter l'adhésion des pays à la Convention. L'organisation, selon son premier responsable, doit continuer à faire preuve de persuasion, notamment dans la région du Proche-Orient afin d'amener des pays comme l'Irak et le Liban à signer la Convention. D'autant que l'application des dispositions de ce document "permet de lutter contre le terrorisme utilisant des produits chimiques". Le directeur général de l'OIAC fera remarquer, cependant, que les 182 pays signataires de la Convention représentent 98% de la population mondiale, que les dispositions, entrées en vigueur en 1997, accusent un retard dans leur mise en oeuvre. D'où la décision de prolonger le délai jusqu'à 2012, relevant, dans ce cadre, les contraintes législatives internes de certains pays. Il signalera, en outre, que près de 90% des installations déclarées de fabrication d'armes chimiques ont déjà été soit détruites, soit converties à des fins pacifiques et que plus de 30% des huit millions et demi d'armes chimiques déclarées sous formes de munitions ont été détruites sous vérification. L'ambassadeur de la République d'Allemagne à Alger, qui a lu la déclaration de la présidence européenne (UE), a indiqué que cet Atelier se tient avec "l'appui financier" de l'UE, et que celle-ci encourage les pays à adhérer à cette Convention, faisant remarquer, notamment, que seuls les Etats adhérents bénéficient de la commercialisation de certains produits chimiques. L'atelier sur l'universalité de la mise en œuvre de la Convention pour l'interdiction des armes chimiques en Afrique coïncide avec le 10e anniversaire de cette convention.