"L'andalou ", le colossale film de Mohamed Chouikh, actuellement en montage à Alger, sera d'ci le début de l'année prochaine sur les écrans, selon un les proches du réalisateur. Le cinéaste devra dès la fin du montage, et pour la rigueur du son, se déplacer à Paris avec ses bobines pour peaufiner les dernières retouches, selon la même source. "Chouikh est très content, il pense que c'est un film qui marquera sa cinématographie " dit encore cette proche de la famille. Mis en veilleuse depuis 2008 pour des raisons budgétaire, le projet de "L'Andalou" de M. Chouikh, ne sera remis sur chantier que deux ans plus tard, soit, en février 2011. Le premier tour de manivelle de cette œuvre que signe le cinéaste deux ans après son succulent, " Douar N'ssa ", avait lieu à la villa Abdelatif à Alger, en 2008. L'équipe de tournage avec à sa tête Mina, l'épouse du réalisateur qui dirige la boite de production " Assima film", avait repris le tournage en 2011, dans les quartiers de la Casbah mythique. C'était là que les Chouikh avaient tourné les premières séquences de ce film dont l'équipe, s'était plus déplacée à Tipasa, Sidi Fredj , Oran, Mostaganem, Tlemcen et même en Espagne où restent des tas de vestiges d'une civilisation prospère, l'Andalousie. La durée du tournage était de deux mois, avec le concours des boites, de production, Assima, l'espagnole Aralan films et aussi l'ENTV. Si depuis le premier tour de manivelle en 2008, Chouikh ne s'était pas mis sur ce projet, c'est qu'il avait juré de ne pas tourner une seule image s'il ne recevait pas une aide conséquente. L'aide conséquente est selon les estimations du réalisateur de 20 milliards de centimes. Ayant bénéficié comme avance sur recette de 1 milliard de centimes à l'époque des grands projets filmiques de " Alger capitale de la culture arabe en 2007, le couple a tenté un premier tour de manivelle pour la forme. Dans la réalité, le projet ne sera jamais monté si d'autres financements ne venaient pas. "Je refuse de faire un film historique avec une modique somme. J'attendrais " lançait Mina Chouikh catégorique. Puisque ce projet redémarre, c'est que les deux cinéastes ont pu finir leur montage financier, d'autant que le commissariat de "Tlemcen capitale de la culture islamique 2011 " a intégré dans son colossal programme le financement de pas moins d'une cinquantaine de films entre documentaires, courts et longs-métrages. Tant mieux, puisque Mohamed Chouikh n'a rien tourné depuis "Douar N'ssa " en 2005.
La chute de grenade en bobine L'Andalou selon la réalisatrice du succulent "Rachida ", Mina Chouikh relate la chute de Grenade (Andalousie) et l'arrivée des andalous en Algérie, a-t-elle indiqué. "C'est un pan important de notre histoire qui n'est pas enseigné à nos élèves dans les manuels scolaires", a-t-elle estimé. L'objectif, à travers ce film, est de donner un aperçu sur cette époque, et ouvrir une parenthèse de l'histoire, a-t-elle encore dit. A l'époque du premier tour de manivelle à la villa Abdelatif à Alger, le couple avait démarré avec zéro dinar. "Rien n'est encore tombé dans notre boite Assima production ", avait révélé Mina bachir Chouikh. Compte tenu du fait que ce long-métrage historique nécessite des décors et des costumes tout neufs, des déplacements à l'étranger, (Maroc, Tunisie, Espagne), des têtes d'affiche internationales etc….Mohamed Chouikh réalisateur ainsi que son épouse, Mina Bachir Chouikh ont fermé par la suite leurs vannes cérébrales. Ils attendaient de pied ferme que de grosses entreprises nationales mettent la main à la poche pour aider à ce que cette fresque historique, une première dans l'histoire de notre cinéma, se concrétise. Depuis, le couple qui a d'excellentes relations avec la ministre de la Culture khalida Toumi ont dû toucher dans un premier temps le pécule de "Alger capitale de la culture arabe ", de l'ENTV, de l'ONDA (Office national des droits d'auteurs), de la boite espagnole ARALAN films etc…Et puis, comme le projet cinéma est passé à l'APN et au Sénat, il sera archi sûr que l'Andalou bénéficiera d'autres financements. Car dans ce projet et c'est le président de la République lui-même qui le revendique, il est stipulé que tout film qui relate sans zèle aucun l'Histoire de l'Algérie sera validé si le Conseil des ministres y consent. Mais ce projet de toute façon est antérieur à cette loi. " L'andalou", un long-métrage de deux heures, est une fresque historique tissée autour de la vie d'un dignitaire andalou entre Grenade et le Maghreb à la fin du XIVè siècle, époque marquant la fin de la présence arabo-mauresque en Espagne et le début de la Reconquista. Salim, le personnage principal, proche de la cour de Boabdil, dernier roi andalou de Grenade, refuse de suivre le roi dans son exil au Maroc. Et pour cause, Boabdil venait de livrer son royaume aux rois chrétiens de la Reconquista, préférant ainsi, la capitulation honteuse à la résistance devant l'ennemi. Avec son ami juif Ishaq, Salim fils d'un qadi musulman et d'une chrétienne, connaîtra la pauvreté, la déchéance dans son Espagne natale, avant de prendre le chemin de l'exil et d'échouer sur les côtes algériennes où il est recueilli par un émir autochtone dont il deviendra, à la fois le grand intendant et le gendre.