Livres scannés ou fichiers numériques diffusés sur les réseaux, Hachette Livre a décidé d'y mettre fin en signant un accord avec la société Attributor, chargée de la surveillance du réseau. Une première en France, alors que le Syndicat des éditeurs a décidé de ne pas, pour l'heure, faire appel à Hadopi. Pierre Danet, directeur innovation chez Hachette Livre a pourtant bien expliqué la situation à ActuaLitté : Attributor se contente de chercher sur le net des traces de fichiers répondant aux critères donnés par l'éditeur, mais n'a aucun rôle juridique. Il dépend du groupe de lancer des procédures juridiques, si besoin, pour faire céder un contrefacteur, pressé de sonner trois fois. Dans cette perspective, Attributor intervient pour décharger les juristes et protéger le trésor de guerre du groupe : les auteurs, et leurs oeuvres. " En signant avec Attributor, nous faisons un geste vers les auteurs, pour leur garantir une sécurisation de leurs œuvres et de leurs droits ", expliquait-il.
Les Indiens, les Apaches et les pirates Fort bien. Mais plutôt Fort Alamo, en fait. Si aujourd'hui, des centaines de notifications signalant des œuvres contrefaites, ou illégalement mises à disposition sont envoyées, il faut un double regard. D'abord, cette signature avec Attributor est un excellent signal : le groupe a confiance en l'essor du livre numérique, et met les moyens pour défendre ses droits. La contrepartie coule de source : est-ce vraiment là que les moyens doivent être mis ?