La professionnalisation de la chaîne de production de tomate industrielle et sa mécanisation sont à même de permettre à l'Algérie de relever le défi de l'autosuffisance, ont estimé les participants à un séminaire consacré, dimanche dernier à Annaba, à l'évaluation de cette filière dans l'est du pays. Au cours de cette rencontre qui a réuni des représentants des wilayas de Annaba, Guelma, Skikda et El Tarf qui couvrent, à elles seules, 80% des besoins du pays en tomates, les participants ont relevé que ces mesures s'imposent comme des paris à gagner absolument pour atteindre les objectifs du contrat de performance de la filière. Le président du Conseil national interprofessionnel de la filière tomate industrielle, M. Messaoud Chebbah, a rappelé que la production de la saison 2010-2011 n'a pas dépassé 29 tonnes alors que les objectifs fixés par le contrat de performance étaient de 60 tonnes. Les mesures incitatives mises en place par l'Etat à travers l'octroi de crédits susceptibles de lever les problèmes de financement, sont de "très bonnes opportunités qui devraient être saisies par les producteurs pour une mise à niveau de leur activité", a-t-il ajouté. M. Chebbah a également mis l'accent sur la nécessité de sortir des méthodes traditionnelles dans l'exploitation et la distribution pour adopter de nouveaux schémas de travail basés sur le professionnalisme avec ses paramètres organisationnels et économiques. Cette rencontre à laquelle ont pris part des cadres représentants l'Institut national technique des cultures maraîchères, les services et les chambres agricoles, des producteurs et des transformateurs de tomates industrielles, a abordé, en plus du volet évaluation de la campagne écoulée, les perspectives de la prochaine campagne devant être lancée à partir du mois de mars 2012. Les quatre wilayas citées exploitent une superficie globale de 16.000 hectares comptant quelque 9.000 producteurs de tomate industrielle et 15 unités de transformation de ce produit agricole.