La dette publique de la France a diminué de 3,6 milliards d'euros au troisième trimestre pour atteindre 1.688,9 milliards fin septembre, soit approximativement 85,3% du PIB, selon les statistiques publiées, hier, par l'Insee. Ce ratio dette/PIB est en baisse de 0,9 point par rapport au trimestre précédent. La dette de l'Etat a diminué de 8,4 milliards d'euros sur la période pour s'élever à 1.330,7 milliards, précise l'Insee dans un communiqué. Outre la dette de l'Etat, la dette publique au sens de Maastricht inclut celles des administrations de sécurité sociale (194,6 milliards fin septembre) des administrations publiques locales (152,9 milliards) et des organismes divers d'administrations centrales (10,8 milliards). La dette nette des administrations publiques s'élève à 1.555,3 milliards d'euros fin septembre, soit approximativement 78,6% du PIB, contre 77,8% fin juin, en progression de 27,4 milliards sur trois mois, ajoute l'Insee. Le gouvernement prévoit que le niveau de dette par rapport au PIB commencera à décroître en 2013. Une actualisation récente de la trajectoire des finances publiques prévoit une dette à 84,9% du PIB fin 2011, 88,3% fin 2012, 88,2% fin 2013, 87,1% fin 2014, 84,9% fin 2015 et 81,8% fin 2016. Ces chiffres prennent en compte le soutien financier aux pays de la zone euro en difficulté. Chute des actions et des titres La baisse de la contribution de l'Etat à la dette s'explique par une forte contraction de la trésorerie (-36,5 milliards), précise l'Insee : l'Etat réduit son endettement en titres de créances à long terme (-18,8 milliards) plus qu'il n'accroît son encours de titres de créance à court terme (+6,9 milliards). La contribution des administrations de sécurité sociale progresse de 5,6 milliards d'euros. La Cades (Caisse d'amortissement de la dette sociale) s'endette de 4,1 milliards, dont 4 au profit du régime général. Les hôpitaux s'endettent de 600 millions et le régime agricole de 400 millions. La dette de l'Unedic, l'assurance chômage, progresse elle de 100 millions. L'écart de 31 milliards entre la hausse de la dette nette et la baisse de la dette brute traduit notamment la diminution de la trésorerie de l'Etat, alors que la détention des actifs hors trésorerie a progressé : +1,0 milliard pour l'Etat en raison d'une nouvelle tranche (1,1 milliard) du prêt à la Grèce dans le cadre du Fonds européen de stabilité financière (FESF), et +4,5 milliards pour les administrations de sécurité sociale. La valeur des actions cotées et des titres d'OPCVM détenus par les administrations publiques a baissé de 25,1 milliards d'euros au troisième trimestre pour s'établir à 178,9 milliards. "Cette forte baisse est pour l'essentiel la conséquence de la chute des cours boursiers à l'été 2011", précise l'Insee. La valeur des participations de l'Etat en actions cotées a diminué de 14,6 milliards et celle des organismes divers d'administrations centrales de 3,5 milliards. Les détentions des administrations publiques en parts d'OPCVM diminuent de 7,3 milliards, en particulier les administrations de sécurité sociale (-7,2 milliards). Kamel A.