Les crimes économiques occupent une place importante dans les programmes établis par les services de sécurité dans le cadre de la spécialisation des services de police, notamment, et l'amélioration de la qualité de la formation. C'est dans ce contexte que la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) prépare la mise en place d'un service spécialisé dans la lutte contre la fraude concernant les cartes bancaires, apprend-t on de source proche de cette institution. Il n' y a pas encore de fraude de cartes bancaires en Algérie, jusqu'à maintenant, mais il s'agit d'une anticipation, ajoute cette source. Les services de sécurité anticipent pour faire face à d'éventuels fléaux et n'attendent pas que les problèmes arrivent pour agir. Il faut dire néanmoins, que l'utilisation des cartes interbancaires ne semble pas susciter beaucoup d'engouement chez nos concitoyens. On ne se bouscule pas beaucoup devant les distributeurs automatiques de billets (DAB) installés dans les principales villes du pays et les terminaux électroniques de paiements (TPE), disponibles dans certains magasins et restaurants de la capitale, sont rarement sollicités par la clientèle qui préfère payer en espèces. Il serait utile de rappeler, dans ce contexte, que l'Algérie compte 350 000 détenteurs de cartes de retrait et 70 000 personnes possèdent des cartes de paiement et de retrait. Aussi, le nombre de distributeurs de billets devrait atteindre 1000 unités à la fin de l'année. Plus de 40 000 terminaux de paiement électronique (TPE) seront installés dans les trois prochaines années. Le nombre de cartes bancaires devrait augmenter rapidement dans les prochaines années pour atteindre 2,5 millions d'unités dès la fin 2008. En 2010, le nombre de porteurs de cartes bancaires serait de 8 millions de personnes, soit un quart de la population algérienne. Il est à noter, d'autre part, que la DGSN ainsi que la Gendarmerie nationale ont introduit des systèmes permettant l'identification de suspects avec la création d'une banque de données qui lie des empreintes digitales aux photos de ceux auxquels ces empreintes appartiennent. Cela signifie que les services de sécurité peuvent avoir la photo sur leurs micro-ordinateurs, des personnes auxquelles appartiennent des empreintes digitales retrouvées dans des lieux de vol ou autres. Ces empreintes sont enregistrées, dans cette banque de données, au fur et à mesure que les services de sécurité solutionnent des affaires liées au banditisme ou autre.