Naufrage du Costa Concordia Découverte de cinq nouveaux corps dans l'épave Les plongeurs des garde-côtes ont découvert cinq nouveaux corps dans l'épave du Costa Concordia, le navire de croisière qui a fait naufrage, vendredi soir, près d'une île italienne, a indiqué, hier, un porte-parole de la municipalité du Giglio. Les corps, dont la découverte porte le bilan de la catastrophe à au moins 11 morts, se trouvaient à l'arrière dans la partie immergée de la poupe du Concordia, a précisé aux journalistes Cristiano Pellegrini, qui n'était pas en mesure de préciser s'il s'agissait de membres d'équipage ou de passagers. Les cinq victimes sont une femme et quatre hommes qui pourraient être des passagers mais on n'en est pas sûr, ils ont entre 50 et 60 ans, a indiqué Filippo Marini, porte-parole des garde-côtes. Les plongeurs ont commencé, hier, à utiliser des charges explosives pour accélérer leur progression dans la carcasse semi-immergée du Concordia, qui git sur un flanc depuis son naufrage dans la nuit de vendredi à samedi. Les corps ont été retrouvés à la poupe du navire, les plongeurs sont entrés par des trous pratiqués avec les explosifs, a déclaré M. Pelligrini, en soulignant qu'ils seront transportés directement à Santo Stefano, le port faisant face à l'île du Giglio (Toscane, centre-ouest). Le gouvernement entend décréter l'état de catastrophe naturelle sur la zone pour mobiliser un maximum de ressources financières et humaines afin d'éviter une pollution du parc naturel entourant l'île. L'Organisation maritime internationale (OMI), qui dépend de l'ONU, a estimé qu'il fallait "si nécessaire" revoir les règles de sécurité sur les grands navires de passagers. Elle a annulé la veille des commémorations pour le centenaire du naufrage du Titanic en avril 1912. Liban Une erreur de pilotage derrière le crash d'Ethiopian Airlines en 2010 L'accident d'un avion d'Ethiopian Airlines qui s'est écrasé en janvier 2010 au large du Liban, coûtant la vie à 90 personnes est dû à une erreur de pilotage, selon le rapport final officiel de l'enquête. Ce qui est clair, c'est qu'il y a eu des erreurs de la part du pilote et du co-pilote qui assument l'entière responsabilité de l'accident de l'avion, a indiqué, hier, le ministre des Transports et des Travaux publics, Ghazi Aridi, qui a présenté le rapport à la presse. L'avion ne présentait aucune faille et les enregistrements des échanges entre la tour de contrôle et l'appareil ne faisaient état d'aucun problème, a-t-il poursuivi. D'après le ministre Aridi, les résultats de l'enquête libanaise se recoupent avec ceux des enquêtes française (Bureau d'enquêtes et d'analyses, BEA) et américaine. Le vol ET-409 Beyrouth/Addis Abeba avait décollé en pleine tempête de l'aéroport de Beyrouth avec 82 passagers à bord, en majorité libanais, et huit membres d'équipage, et s'était abîmé en Méditerranée peu après son décollage dans ce qui avait été la pire catastrophe aérienne éthiopienne. Liberia La présidente Ellen Johnson-Sirleaf entame son deuxième mandat de six ans La présidente du Liberia Ellen Johnson-Sirleaf a prêté serment, hier, à Monrovia pour entamer son deuxième mandat de six ans. L'événement pittoresque, qui a réuni plus de 300 invités étrangers dont des chefs d'Etat, des ministres des Affaires étrangères et des organisations internationales, a eu lieu devant les locaux de la législature nationale au lieu de la chambre mixte du Sénat et de la Chambre, afin d'accueillir plus de personnes invitées à l'événement. Assassinat d'un officiel du nucléaire L'Iran arrête des suspects Le président du Parlement iranien, Ali Larijani, a annoncé, avant-hier, l'arrestation de plusieurs suspects dans l'affaire de l'assassinat de son responsable nucléaire, a rapporté la chaîne de télévision de langue arabe Al-Alam. M. Larijani a déclaré que des enquêtes avaient été ouvertes pour clarifier l'identité des suspects. Il a accusé Israël d'être derrière l'acte terroriste et a déclaré que l'Iran ne restera pas silencieux et répondra à Israël comme il se doit, selon le média. Mostafa Ahmadi-Roshan, 32 ans, vice-directeur de la section commerciale du site d'enrichissement nucléaire iranien de Natanz, a été tué dans une attaque à la bombe dans le nord de Téhéran mercredi dernier. Les médias iraniens ont rapporté, dimanche, que le ministère iranien des Affaires étrangères avait envoyé une lettre au gouvernement américain pour protester contre l'implication de la CIA dans l'attentat terroriste qui a conduit à l'assassinat du responsable du nucléaire iranien. Plusieurs scientifiques nucléaires iraniens ont été assassinés ces dernières années et l'Iran a accusé les Etats-Unis, la Grande- Bretagne et Israël d'être derrière ces attentats. L'Allemand Martin Schulz élu président du Parlement européen Le Parlement européen a élu, hier, à sa tête le social-démocrate allemand Martin Schulz, espérant que ce pourfendeur du "directoire franco-allemand" saura tenir tête aux tentatives des gouvernements de gérer la crise "à huis clos", sans les institutions de l'Union. M. Schulz, qui avait face à lui une candidate libérale et un représentant des conservateurs eurosceptiques, a obtenu 387 des 670 suffrages exprimés (58%) dans le cadre d'un vote à bulletin secret. Il a bénéficié du soutien de la principale formation du Parlement, le PPE (Parti populaire européen), en vertu d'un accord entre les deux partis pour se partager le perchoir à mi-terme de la mandature d'une durée de cinq ans. Il a aussi recueilli une partie des voix des libéraux et des Verts. Mais son score est en net retrait par rapport à celui de son prédécesseur, le consensuel Jerzy Buzek, qui avait obtenu 555 voix, avec il est vrai un seul challenger face à lui. S'exprimant après sa victoire devant les députés et sept anciens présidents du Parlement, Martin Schulz a promis de porter haut la voix de la démocratie et du Parlement. Il est le quatrième Allemand à prendre la présidence du Parlement depuis l'instauration en 1979 de l'élection au suffrage universel des députés. Trois candidats briguent sa succession à la tête du groupe Socialiste et démocrate: l'Autrichien Hannes Swoboda, vice-président du groupe et grand favori, la Française Catherine Trautmann et le Britannique Stephen Hughes. Selon la Cour européenne L'extradition par Londres de l'islamiste Abou Qatada viole ses droits L'extradition projetée par le Royaume-Uni de l'islamiste jordanien Omar Othman, alias Abou Qatada, viole ses droits à un procès équitable car des preuves obtenues sous la torture pourraient être retenues contre lui, a estimé, hier, la Cour européenne des droits de l'Homme. "L'extradition du requérant serait une violation de l'article 6 de la Convention européenne des droits de l'homme compte tenu du risque réel que des preuves obtenues d'autres personnes sous la torture soient retenues lors de son nouveau procès" en Jordanie, explique la cour basée à Strasbourg dans son arrêt. Les deux parties disposent maintenant d'un délai de trois mois pour demander que cette affaire soit éventuellement réexaminée par l'instance suprême de la CEDH, la Grande chambre. Un temps considéré comme le chef spirituel d'Al-Qaïda en Europe, Abou Qatada résidait depuis 1993 en Grande-Bretagne où il bénéficiait du statut de réfugié. La CEDH avait bloqué son expulsion en février 2009, en demandant au gouvernement britannique d'y surseoir tant qu'elle ne se serait pas prononcée sur le fond. Tunisie L'ex-PM tunisien comparaît dans un procès militaire contre Ben Ali L'ex-Premier ministre tunisien Mohamed Ghannouchi a témoigné, avant-hier, devant la justice militaire lors d'un procès pour homicides volontaires contre l'ancien président Ben Ali et des responsables de son régime, a-t-on constaté. M. Ghannouchi a comparu en tant que témoin devant le tribunal militaire du Kef (170 km nord-ouest de Tunis), territorialement compétent dans l'affaire dite des martyrs de Thala et Kasserine, villes du centre-ouest où 22 manifestants avaient été tués lors du soulèvement populaire qui provoqua la fuite en Arabie saoudite de Ben Ali le 14 janvier 2011. M. Ghannouchi, qui a dirigé jusqu'au 27 février le premier gouvernement intérimaire post-Ben Ali, a confirmé que Ben Ali avait envisagé de tuer mille ou plus parmi les manifestants qui réclamaient son départ le 14 janvier dans le centre de Tunis. Il a assuré avoir appelé Ben Ali le 9 janvier pour lui demander d'arrêter les tirs à balles réelles contre la population à Kasserine, l'ancien président ayant justifié, selon lui, l'usage des armes comme une légitime défense contre les attaques de postes de police. Dans ce procès, Ben Ali sera jugé par contumace, contrairement à ses 23 co-accusés dont deux anciens ministres de l'Intérieur et hauts cadres de sécurité poursuivis pour meurtres, une accusation passible de la peine de mort, selon des avocats. En attendant, le tribunal a renvoyé les audiences au 13 février. Objet d'un mandat d'arrêt international, Ben Ali dont l'Arabie saoudite continue de refuser l'extradition, a été condamné par contumace par la justice civile à 66 ans de prison, notamment, pour trafic de drogue et abus de biens publics.