La bourse d'Alger a du mal à se déployer et devenir un acteur clé dans le développement économique. Depuis son lancement seules trois entreprises, deux du secteur public (Saidal et El Aurassi) et une entreprise privée (Alliance Assurance) sont coté en bourse. Pour l'année en cours, les choses n'avancent pas à la cadence souhaitée et les opérations de cotation à la bourse d'Alger restent toujours timides puisque selon le directeur général de la commission de surveillance des opérations boursières (Cosob) Nouredine Smail, invité hier de la chaîne III de la radio nationale, les négociations sont entamées avec trois entreprises privées. Encore faudrait-il que ces opérations prévues pour cette année 2012 aboutissent car à en croire le Dg de la Cosob " des problèmes de droit sont posés par les propriétaires de ces entreprises qui veulent entre en bourse pour faire sortir le partenaire étranger mais ce dernier dit vouloir respecter le droit de préemption de l'Etat algérien ", a expliqué Nouredine Smail. Ce qui n'est pas en tout cas un bon signe pour faire sortir la bourse d'Alger qui se trouve dans une léthargie depuis sa création. Une situation difficile reconnue par le Dg de la Cosob pour qui, la bourse d'Alger est " complètement déconnectée de la réalité économique ". Plusieurs facteurs sont à l'origine de l'inaction de la bourse et M. Smail a exposé certaines causes telle cette contradiction qu'il a relevée au niveau macroéconomique en disant que " notre économie est ouverte notamment dans son volet commercial mais les entreprises publiques sont fermées en plus de la non utilisation de l'épargne qui a atteint un niveau appréciable que ce soit pour les ménages ou les banques dans le financement de l'économie ". Pour lui, " l'épargne doit faire l'économie et non l'Etat qui s'occupe déjà de la réalisation d'infrastructures de base ". Autre grief retenu par le Dg de la Cosob, concerne la décision du gouvernement de privatiser les entreprises sans solliciter la bourse mais cela relève, dit-il du " choix du gouvernement ". En outre, il mettra en avant le manque de professionnels pour accompagner les entreprises dans leurs opérations de cotation comme l'absence d'analyse financière. D'où cette réforme annoncée qui concerne le secteur des finances et la bourse d'Alger qui a établit une stratégie pour " être plus offensive ", a affirmé le Dg de la Cosob. Il s'agit notamment de donner la possibilité au PME d'être accompagner par les banques et que ces dernières ne soient uniquement un moyen de financement. Cette opération permettra " aux entreprises d'augmenter leur capital mais elles doivent donner des engagements ", a-t-il dit. Le Dg de la Cosob a annoncé également la signature prochaine par le gouvernement du projet de règlement de la bourse d'Alger qui pourrait aussi être un appui pour relancer cette institution financière.