ArcelorMittal a publié cette semaine des bénéfices en baisse de 22% pour 2011, à 2,3 milliards de dollars, avec une fin d'année plus difficile, mais le numéro un mondial de la sidérurgie perçoit une amélioration du marché de l'acier au début de 2012. "Pour 2012, la situation en Europe reste préoccupante. Malgré l'incertitude qui continue de peser sur ce marché, nous observons cependant une amélioration du climat ambiant par rapport au quatrième trimestre", a indiqué le PDG du groupe, Lakshmi Mittal, cité dans un communiqué. Marqué par une conjoncture économique incertaine, le quatrième trimestre 2011 s'est soldé par une lourde perte d'un milliard de dollars, contre une perte de 780 millions l'an dernier à la même époque, principalement à cause de 1,3 milliard de dollars de charges exceptionnelles (impôts différés, dépréciations d'actifs et coûts de restructuration). Alors que la demande des industriels était en berne, ArcelorMittal a vu ses expéditions reculer à 20,6 millions de tonnes au dernier trimestre, mais a tout de même réussi à faire augmenter son chiffre d'affaires de 8% sur un an, à 22,5 milliards de dollars. Sur l'ensemble de l'année, ses revenus sont en progression de 20% à 94 milliards de dollars grâce à des hausses de prix de vente. Pour l'ensemble de l'année, le sidérurgiste est aussi parvenu à augmenter son résultat brut d'exploitation (Ebitda) de 18,7% à 10,1 milliards de dollars, en ligne avec les attentes des analystes. L'Ebitda, point de repère de la vigueur opérationnelle du groupe, a tout de même reculé au dernier trimestre à 1,7 milliard de dollars. Mais ArcelorMittal prévoit qu'il remonte sur le début 2012. Avec des expéditions d'acier attendues identiques sur un an, "l'Ebitda du premier semestre de 2012 devrait être inférieur à celui de la période correspondante de 2011, mais dépasser le niveau du second semestre de 2011", indique le groupe sans donner de prévision chiffrée. Outre une amélioration de la conjoncture, sa performance opérationnelle devrait notamment être soutenue par les plans en cours d'économies et d'optimisation des actifs, consistant à faire tourner en priorité les usines les plus compétitives et à mettre en veille les autres. Ces arrêts temporaires se prolongent depuis plusieurs mois pour certains, comme les hauts fourneaux lorrains de Florange. ArcelorMittal a aussi décidé de fermer définitivement deux hauts fourneaux à Liège et "pour une durée indéfinie" une aciérie électrique à Madrid.