Les Bourses européennes ont terminé en ordre dispersé, malgré les bonnes performances des bancaires et l'anticipation d'une importante injection de liquidités dans le secteur lors de la prochaine opération de refinancement à trois ans de la Banque centrale européenne. L'indice Eurostoxx s'est adjugé 0,62% La Bourse de Paris a terminé en légère hausse. Le CAC 40 a clôturé en hausse de 0,57% à 3467,03 points dans un volume d'échanges de 2,537 milliards d'euros. Du côté des valeurs, le secteur bancaire a été recherché grâce à la prochaine opération de la BCE. Société Générale a enregistré la plus forte progression de la cote (+6,22% à 24,43 euros), suivi de près par Crédit Agricole (+1,83% à 4,90 euros) et BNP Paribas (+1,71% à 36,92 euros). Après trois séances de consolidation, la Bourse de Francfort est repartie de l'avant. L'indice Dax a fini en hausse de 0,81% à 6864,43 points, tout comme le MDax (+0,81% à 10'452,27 points). Les valeurs financières, régulièrement malmenées à cause de la crise de la dette en zone euro, se sont refaites une santé: Deutsche Bank a gagné 4,54% à 34,85 euros, Allianz 1,19% à 91,17 euros et Commerzbank, qui avait chuté de plus de 6,5% la veille à cause de nouvelles mesures de recapitalisation, a progressé de 0,36% à 1,94 euros. Le fabricant de logiciels professionnels SAP a pris 1,45% à 50,29 euros, grâce à sa promesse d'un généreux dividende et BASF a gagné 0,19% à 64,7 euros après des résultats annuels solides et des prévisions plutôt optimistes. La Bourse de Londres a terminé en petite baisse, plombée par Lloyds Banking Group, dont les sombres perspectives pour 2012 ont douché les investisseurs. L'indice FTSE-100 des principales valeurs a perdu 2,76 points, soit 0,05% par rapport à la clôture de la veille, à 5935,13 points. PPR a pris 2,36% à 127,80 euros grâce au relèvement de recommandation de CA Cheuvreux de "sous-performance" à "surperformance", selon une source de marché. Plus forte baisse de l'indice, la banque Lloyds Banking Group a perdu 2,31% à 35,73 pence en raison de ses sombres perspectives pour l'exercice. La banque, en partie détenue par l'Etat britannique, a creusé ses pertes l'an dernier en raison de charges exceptionnelles et prévenu que l'année 2012 resterait difficile même si la banque se considère désormais dans une position plus solide. Sa concurrente Barclays a en revanche tiré son épingle du jeu, en prenant 2,76% à 247,65 pence. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en baisse de 0,40% à 324,91 points. La baisse la plus importante a été enregistrée par le groupe de distribution Ahold, qui a cédé 3,83% à 10,31 euros. A la hausse, l'opérateur de télécommunications KPN a gagné 3,30% à 8,11 euros. L'indice vedette de la Bourse de Milan, le FTSE Mib, a clôturé en hausse de 1,07% à 16'487 points. En tête de l'indice, Telecom Italia, qui a enregistré une hausse de ses résultats en 2011 et mise sur des résultats "substantiellement stables" en 2012, a bondi de 6,84% à 0,867 euro. Les valeurs bancaires ont rebondi de leur côté, à l'exemple d'Intesa Sanpaolo (+2,9% à 1,49 euro), de Mediobanca (+2,35% à 4,968 euros) ou d'UniCredit (+2,2% à 3,894 euros). Parmi les autres valeurs phares en hausse, le groupe de télévision Mediaset a pris 1,99% à 2,354 euros, le groupe pétrolier ENI de 0,8% à 17,57 euros et le groupe d'énergie Enel de 0,79% à 3,05 euros. L'indice PSI-20 de la Bourse de Lisbonne a progressé de 1,12% à 5557,74 points, dopé par le groupe pétrolier et gazier Galp Energia, dont le titre a bondi de 3,35% à 13,25 euros. L'appétit des investisseurs a été suscité par la déclaration d'un responsable du groupe pétrolier Sonangol, selon lequel la compagnie publique angolaise serait intéressée par le rachat de la participation de 33,33% dans Galp détenue par les italiens d'ENI. Le secteur bancaire a également enregistré une séance positive, la BCP s'appréciant de 1,90%, la BES de 1,48% et la BPI de 1,28%. L'indice SMI des 20 valeurs vedettes de la Bourse suisse a terminé la semaine sur un léger recul de 0,27% à 6184,13 points, malgré les performances positives des bancaires. Credit Suisse a ainsi vu son titre prendre 1,67% à 24,92 francs suisses, suivi de celui de la première banque suisse UBS (+0,78% à 12,88 francs). Nestlé (-0,18% à 55,45 francs), première capitalisation boursière du SMI et qui a annoncé un investissement de 220 millions d'euros en Allemagne pour une fabrique de capsules de café Dolce Gusto, a pesé sur le marché. Les baisses de l'horloger Swatch (-1,03% à 404,30 francs) et du groupe de luxe Richemont (-1,36% à 54,45 francs) ont aussi tiré le SMI vers le bas. L'indice Bel-20 de la Bourse de Bruxelles a terminé en hausse de 0,40% à 2262,24 points. Après avoir publié un résultat net divisé par deux en 2011, le groupe Bekaert (tréfilerie) a vu son titre chuter de 8,66% à 24,72 euros. L'action Dexia a elle continué sa descente aux enfers (-4,18% à 0,27 euro) après la publication d'une perte colossale de près de 12 milliards d'euros la veille. En revanche, dans le secteur financier, KBC s'en est mieux sorti: le titre a gagné 4,24% à 17,21 euros, soit une hausse de 75% depuis le début de l'année. La Bourse de Madrid a clôturé sur un seuil stable, à zéro, à 8527,7 points, ses banques n'ayant pas réveillé Santander, numéro un des banques en zone euro, a enregistré une légère chute de 0,10%, à 6,283 euros, et son concurrent BBVA a perdu 0,04%, à 6,774 euros. Le géant espagnol des télécoms Telefonica a terminé en léger repli de 0,16%, à 12,86 euros, après avoir publié un bénéfice annuel 2011 en chute de 47%, à 5,403 milliards d'euros, malgré un quatrième trimestre dopé par l'Amérique Latine. Wall Street finit à l'équilibre, la flambée du pétrole pèse sur les cours Wall Street a fini la semaine à l'équilibre au terme d'une séance sans couleur, le renchérissement du pétrole pesant sur les échanges: le Dow Jones a cédé 0,01% et le Nasdaq a pris 0,23%. Selon les chiffres provisoires à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a perdu 1,74 point, à 12.982,95 points et le Nasdaq, à dominante technologique, a gagné 6,77 points, à 2.963,75 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 a avancé de son côté de 0,17% (2,28 points) à 1.365,74 points. Les coûts des transports ont pesé et empêché de terminer au-dessus des 13.000 points, a résumé Peter Cardillo, chef économiste de Rockwell Global Capital. Le Dow Jones, indice vedette de Wall Street, n'a pas cessé d'osciller autour de l'équilibre pour finalement rater une nouvelle fois les 13.000 points à la clôture, un cap au-delà duquel il n'a pas fini depuis mai 2008 et qu'il tentait de franchir depuis trois jours. Je pense que les statistiques du jour n'ont rien à voir avec le repli du Dow Jones, a dit M. Cardillo. Attendus par le marché, deux indicateurs américains publiés, avant-hier, sont ressortis meilleurs qu'espérés, ont noté les analystes de Briefing.com. D'un côté, les ventes des maisons individuelles neuves aux Etats-Unis ont reculé en janvier, après quatre mois consécutifs de hausse, mais sont restées supérieures aux attentes. De l'autre, l'indice de confiance des ménages de l'Université du Michigan a été nettement revu en hausse en février par rapport à janvier, restant à son niveau le plus élevé depuis février 2011. Le marché obligataire a fini en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a baissé à 1,977% contre 1,984% la veille et celui à 30 ans à 3,098% contre 3,124%. La Bourse de Tokyo termine à un plus haut de sept mois La Bourse de Tokyo a fini la semaine en hausse de 0,54%, l'indice phare du marché japonais terminant à un plus haut de clôture de sept mois et enregistrant une hausse de 9,6% sur le mois. Le Nikkei a gagné 51,81 points à 9 647,38, terminant au-dessus des 9 600 points pour la première fois depuis août. Le Topix, plus large, a pris 4,94 points (0,6%) à 834,29. Les investisseurs se montrent rassurés par des statistiques américaines solides et les politiques de soutien à l'activité de plusieurs banques centrales, dont celle du Japon. Certains analystes s'attendent même à ce que le Nikkei teste, d'ici au mois prochain, le seuil des 10 000 points. Mais d'autres acteurs du marché estiment qu'une correction pourrait survenir dans les prochains mois. "Je pense que la correction viendra en mars ou avril et que (le Nikkei) retombera vers les 9 000 points en raison de prévisions de résultats révisées à la baisse pour la prochaine année fiscale", estime Ryota Sakagami, chef stratège actions pour SMBC Nikko Securities. Aux valeurs, Nippon Steel Corp a pris 3,51%, tandis que Nomura Holdings, première banque d'investissement du pays, a pris 1,6%.