La journaliste française Edith Bouvier, blessée au cours d'un bombardement à Homs la semaine dernière, a été évacuée au Liban, rapportent des opposants syriens. Le photographe britannique Paul Conroy, blessé pendant le même bombardement, se trouve également "sain et sauf" au Liban, a annoncé un diplomate. Edith Bouvier, un reporter de 31 ans qui travaille, notamment, pour le journal "Le Figaro", a subi une fracture de la jambe pendant le bombardement qui a coûté la vie au photographe français Rémi Ochlik et à la journaliste américaine Marie Corvin, du Sunday Times. Le photographe britannique Paul Conroy a pu être évacué de la ville syrienne de Homs assiégée vers le Liban, a confirmé son père à des médias britanniques. Alain Juppé rassurant Un peu plus tôt, Alain Juppé s'était voulu relativement rassurant concernant Edith Bouvier. "Nous avons des informations, on a été très inquiet à un moment donné sur les risques qu'elle encourait. Il semble que sa situation de santé soit stabilisée", avait-il déclaré. "Il faut qu'elle puisse être évacuée le plus vite possible, on ne peut pas vivre indéfiniment avec une fracture du fémur comme celle qu'elle a vraisemblablement", avait-il ajouté. Edith Bouvier et Paul Conroy ont été blessés mercredi dernier lors d'un bombardement du quartier de Baba Amr, bastion des opposants au régime de Bachar al-Assad. Au cours de ce bombardement, deux journalistes, l'Américaine Marie Colvin et le Français Rémi Ochlik, avaient été tués. Leurs corps n'ont toujours pas pu être récupérés. Le référendum sur la constitution est d'un cynisme absolu Les Etats-Unis ont estimé, avant-hier, que le référendum sur une nouvelle constitution organisé la veille en Syrie était d'un cynisme absolu. Nous le rejetons (le référendum), car il est d'un cynisme absolu, a déclaré Victoria Nuland, porte-parole du département d'Etat. Le président syrien Bachar al-Assad a proposé de voter lors d'un scrutin, qu'il contrôle, sur un morceau de papier, pour tenter de se maintenir au pouvoir, a-t-elle ajouté. Mme Nuland a qualifié le référendum de risible et relevé que tous les groupes d'opposition doivent recevoir l'approbation de l'Etat. Il (Assad) va donc choisir lui-même qui a le droit d'être dans l'opposition ou pas, a souligné Mme Nuland. Elle s'est en outre demandé comment un processus de démocratisation pouvait se mettre en branle alors que les chars et troupes du régime de Bachar al-Assad continuent à tirer sur la population civile. Selon le gouvernement syrien, la nouvelle constitution a été approuvée par 89,4% des votants mais la participation n'a atteint que 57,4% en raison des violences qui secouent le pays depuis près d'un an.