Les Bourses européennes ont fini, avant-hier, en hausse malgré certaines déceptions du côté des entreprises et des statistiques américaines mitigées, les investisseurs se montrant optimistes sur l'issue du sommet européen. L'Europe était une nouvelle fois au cœur des attentes. Après les ministres, les chefs d'Etat européens se sont retrouvés à 17H00 GMT pour un sommet de deux jours qui était l'occasion de signer, hier, le nouveau pacte de discipline budgétaire censé éviter un dérapage incontrôlé des déficits des Etats européens, en imposant notamment des règles d'or. "Les investisseurs s'attendent à ce que l'on amorce en parallèle des réflexions sur les plans de relance ce qui soutient la tendance", estime Renaud Murail chez Barclays Bourse. L'indice Eurostoxx a pris 1,45% A Paris, le CAC 40 s'est adjugé 1,37% à 3499,73 points à son plus haut niveau depuis le 2 août 2011 où il avait terminé à 3522,79 points. Du côté des valeurs, certains poids lourds de la cote ont été lourdement pénalisés par leurs mauvais résultats. Vivendi a chuté de 10,05% à 14,50 euros après avoir averti d'un "tassement" de son bénéfice 2012. PSA Peugeot Citroën a cédé 3,86% à 14,46 euros au lendemain de l'annonce d'une alliance avec General Motors qui prendra 7% du capital du français, à l'occasion d'une augmentation de capital d'un milliard d'euros. A l'inverse, Veolia Environnement a bondi de 14,86% à 10,55 euros, malgré la publication d'une lourde perte nette, après avoir confirmé son vaste plan de recentrage. L'indice vedette Dax de la Bourse de Francfort a fini en hausse de 1,25% à 6941,77 points, aidé par les automobiles et les banques. Les banques en particulier ont brillé: Commerzbank a gagné 2,92% à 1,94 euro et Deutsche Bank 2,24% à 35,84 euros. La séance a été faste aussi pour le secteur automobile. BMW a gagné 2,97% à 71,49 euros, Volkswagen 2,21% à 143,45 euros et Daimler 1,30% à 45,99 euros. A Londres, l'indice FTSE-100 des principales valeurs a gagné 1,02% à 5931,25 points. En tête de l'indice, le fonds d'investissement Man Group a été la vedette du jour, en s'octroyant 12,68% à 147,50 pence. Il a fait part d'une progression de ses fonds sous gestion depuis le début de l'année. Le publicitaire WPP a progressé de 2,99% à 827,5 pence, après une forte hausse de ses bénéfices. Les banques ont aussi bénéficié d'un regain d'optimisme sur la Grèce. Barclays a ainsi gagné 2,51% à 251,15 pence et HSBC 2,34% à 568,30 pence. A Milan, l'indice vedette FTSE Mib, a clôturé sur un bond de 2,93% à 16'830 points. Les valeurs bancaires ont mené le bal, Banco Popolare s'envolant de 10,51% à 1,525 euro, UBI Banca de 5,98% à 3,686 euros, UniCredit de 5,79% à 4,132 euros et Banca Monte dei Paschi di Siena de 5,51% à 0,4231 euro. Le groupe automobile Fiat a gagné de son côté 4,88% à 4,554 euros, l'assureur Generali 4,14% à 12,59 euros et le groupe d'énergie Enel 3,25% à 3,11 euros. Au rang des baisses, A2A (énergie, eau, déchets) a cédé 3,18% à 0,7315 euro et Luxottica, leader mondial des lunettes haut de gamme et de soleil, 0,81% à 26,89 euros. L'indice SMI de la Bourse suisse a clôturé sur une hausse de 0,30% à 6128,28 points. Le leader mondial de l'intérim Adecco, qui a publié un bénéfice annuel en forte hausse et annoncé la suppression d'environ 500 emplois en France, a réalisé la meilleure performance de l'indice avec une progression de 8,47% à 49,18 francs. Le cimentier Holcim a progressé de 3,22% à 60,90 francs, suivi du numéro un mondial de l'agrochimie Syngenta qui a pris 1,22% à 298,60 francs. A l'opposé, le spécialiste du forage pétrolier en haute mer Transocean a fini en retrait de 1,02% à 47,73 francs, devant l'opérateur Swisscom qui s'est replié de 0,89% à 357,20 francs suisses et l'horloger Swatch en baisse de 0,32% à 408,90 francs. La Bourse de Madrid a terminé en légère hausse de 0,97% à 8547,7 points. Les grandes banques ont terminé dans le vert, Santander, gagnant 1,73% à 6,335 euros et BBVA 1,20%, à 6,81 euros. Le groupe de BTP Sacyr Vallehermoso a plongé de 8,67%, à 2,74 euros, après l'annonce d'une lourde perte annuelle et ACS a fini en baisse de 2,55%, à 21,765 euros. Amadeus, numéro un mondial de la réservation de voyages, a terminé en hausse de 1,19%, à 14,47 euros. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 0,71% à 326,55 points. Les grands gagnants ont été le groupe de travail temporaire Randstad (+4,51% à 29,68 euros) et le groupe sidérurgique Aperam (+2,20% à 15,82 euros). Le fabricant de systèmes de navigation par GPS TomTom a été le grand perdant (-3,97% à 3,41 euros) suivi par le groupe de forage pétrolier et gazier SBM (-2,50% à 13,28 euros). La Bourse de Bruxelles a pris 0,56% à 2288,65 points. Dexia a connu la plus forte hausse, gagnant 1,80%, à 28 centimes. Le groupe diversifié Ackermans et van Haaren a également progressé de 1,80% à 63,44 euros, suivi par le bancassureur KBC (+1,72% à 18,03 euros). Côté baisses, c'est le groupe de tréfilerie Bekaert qui a enregistré le plus fort recul, perdant 2,77% à 24,40 euros. L'indice PSI-20 de la Bourse de Lisbonne a progessé de 0,95% à 5633,67 points, porté surtout par ses valeurs énergétiques. Le groupe électricien EDP a gagné 2,28% et sa filiale pour les énergies renouvelables, EDP Renovaveis, 2,71%. Le groupe pétrolier et gazier Galp Energia s'est pour sa part apprécié de 1,38%. Le secteur financier a fini la séance en ordre dispersé, la banque BPI progressant de 1,64%, tandis que la BES s'est repliée de 1,75% et la BCP de 0,59%
Regain d'optimisme à Wall Street qui finit en hausse Wall Street a terminé en hausse, avant-hier, après la publication d'indicateurs économiques aux Etats-Unis bien reçus, malgré des craintes suscitées par la hausse des prix du pétrole: le Dow Jones a pris 0,22% et le Nasdaq 0,74%. Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average, indice vedette de Wall Street, a gagné 28,23 points à 12.980,30 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 22,08 points à 2 988,97 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 s'est adjugé de son côté à 0,62% (8,41 points) à 1 374,09 points. Soutenu par un regain de confiance dans l'économie américaine et mondiale, le marché qui a ouvert en hausse s'est maintenu en territoire positif, malgré un léger repli en fin d'échanges, les investisseurs s'inquiétant d'une hausse des prix du pétrole en échanges électroniques. Malgré cette clôture en hausse, le marché n'a pas réussi à s'installer au-dessus des seuils symboliques de 13 000 points pour le Dow Jones et de 3.000 points pour le Nasdaq, a soulevé Peter Cardillo de Rockwell Global Capital. Mais considérant des données économiques en demi-teinte, le marché semble toute de même solide et bien décidé à flirter avec ces paliers, offrant une clôture en hausse pour ce premier jour du mois, qui est positif pour la suite, a-t-il ajouté. Parmi une salve de publication d'indicateurs, les investisseurs ont choisi de centrer leur attention sur un nouveau signe d'amélioration du marché de l'emploi aux Etats-Unis, les nouvelles inscriptions au chômage atteignant leur plus bas niveau en quatre ans. La baisse des demandes d'allocations chômage, estimée à 351 000 par le département du Travail contre 353 000 la semaine précédente dans la semaine du 19 au 25 février, est à mes yeux le chiffre le plus important actuellement, a salué Gregori Volokhine, de Meeschaert New York. C'est la première fois depuis la récession que ces chiffres sont si faibles, ont remarqué les analystes de Barclays Capital, les Etats-Unis n'ayant pas vu un afflux aussi limité de demandes d'indemnisation depuis mars 2008, au début de la récession. Le marché a accordé peu de poids d'une part à une hausse maussade en janvier des revenus et des dépenses de consommation des ménages aux Etats-Unis et, d'autre part, à des dépenses de construction aux Etats-Unis en baisse en janvier pour la première fois en six mois. Par ailleurs, l'activité de l'industrie manufacturière a décéléré contre toute attente aux Etats-Unis en février, selon l'indice des directeurs d'achats du secteur publié, avant-hier, par l'association professionnelle ISM, qui s'est établi à 52,4% contre 54,1% en janvier. Les analystes tablaient sur une légère hausse, à 54,7%. Mais tout chiffre au-dessus de 50% indique une expansion, donc que ce soit à 54 ou 52%, cela ne remet pas en cause le scénario (positif) des économistes et des investisseurs, car cela va dans le même sens, a expliqué M. Volokhine. Le marché obligataire a terminé en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 2,037% contre 1,977% mercredi soir, et celui à 30 ans à 3,157% contre 3,086%. La Bourse de Tokyo finit en baisse de 0,16% La Bourse de Tokyo a fini en baisse de 0,16%, avant-hier, après que les investisseurs ont conclu de propos du président de la Réserve fédérale américaine Ben Bernanke qu'il n'y aurait pas dans l'immédiat de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire. Les investisseurs ont également pris leurs bénéfices après une progression de plus de 10% de l'indice Nikkei sur le mois qui vient de s'achever, soit sa meilleure performance en février depuis 20 ans. L'indice Nikkei a perdu 15,87 points à 9.707,37 et le Topix, plus large, a cédé 4,42 points (0,53%) à 831,54. Lors de son audition la veille devant la commission des Services financiers de la Chambre des représentants, Ben Bernanke a constaté qu'il y avait eu des améliorations sur le marché de travail, même s'il a également dit qu'il fallait que la croissance accélère aux Etats-Unis pour que se réduise un taux de chômage jugé inacceptable. La reconnaissance d'un mieux en matière d'emploi a, en fin de compte, été interprétée comme n'allant pas dans le sens d'un imminent nouveau programme de rachat d'obligations. "La récente hausse était due en grande partie à la forte liquidité (disponible), donc avec le recul des anticipations de nouvel assouplissement, cet élément va disparaître et pourrait peser sur les marchés d'actions", juge Masafumi Yamamoto, stratège changes en chef chez Barclays Capital. Aux valeurs, Softbank a fini en hausse de près de 2% après avoir remporté des enchères portant sur une fréquence mobile très convoitée.
