Les Bourses européennes ont fini en nette hausse, avant-hier, soulagées par l'annonce que la participation des créanciers privés au plan d'effacement de la dette est suffisante pour assurer le succès de l'opération et épargner à la Grèce un défaut de paiement à court terme. Selon une source gouvernementale grecque, la participation des créanciers privés de la Grèce à l'opération "dépasse 75%" depuis au moins mercredi soir, soit le seuil requis pour garantir sa réussite. "C'est un véritable soulagement car ce seuil est d'ores et déjà suffisant pour mettre en place le deuxième plan de sauvetage accordé au pays et lui éviter ainsi un défaut de paiement à court terme", a commenté Renaud Murail chez Barclays Bourse. Les banques du monde entier détenant des obligations souveraines grecques avaient jusqu'à, avant-hier soir à 20H00 GMT, pour dire si elles acceptent de participer à cette opération, qui vise à effacer plus de 100 milliards d'euros de dette du pays. Cet échange de titres est la plus importante restructuration de dette d'Etat jamais engagée. L'indice Eurostoxx 50 a progressé de 2,17% La Bourse de Paris a clôturé en forte hausse. Le CAC 40 s'est adjugé 2,54% à 3478,36 points dans un volume d'échanges de 3,399 milliards d'euros. Le géant de l'aéronautique et de la défense EADS a bondi de 10,78% à 29,74 euros, après avoir dévoilé un bénéfice record pour 2011, à 1,03 milliard d'euros. Dans le sillage des avancées en Grèce, la Société Générale a pris 3,74% à 24,67 euros, BNP Paribas a également progressé de 3,74% à 37 euros et Crédit Agricole a pris 2,93% à 4,78 euros. Klépierre a bondi de 8,36% à 25,35 euros. La Bourse de Londres a terminé en hausse. L'indice FTSE-100 des principales valeurs a gagné 68,32 points, soit 1,18% par rapport à la fermeture de mercredi, à 5859,73 points. La Banque d'Angleterre a maintenu, comme attendu, son taux directeur un niveau historiquement bas de 0,50% auquel il est fixé depuis tout juste trois ans, et son programme de rachats d'actifs. Le groupe de luxe Burberry a pris 4,94% à 1.508 pence, parmi les plus fortes hausses, tout comme le concepteur britannique de microprocesseurs ARM Holdings qui a gagné 3,55% à 569 pence. Du côté des baisses, le gestionnaire de fonds Schroders a perdu 0,70% à 1.550 pence. La Bourse de Francfort a clôturé en forte hausse. L'indice Dax des trente valeurs vedettes a pris 2,45% à 6.834,54 points et le MDax des valeurs moyennes a progressé de 3,20% à 10'431,16 points. Du côté des valeurs, BMW a progressé de 1,36% à 69,20 euros après la publication de ses résultats annuels. Ses concurrents Daimler (+4,86% à 46,17 euros) et Volkswagen (+3,11% à 141,05 euros) avaient eux aussi annoncé des bénéfices en forte augmentation. Seule Lufthansa a terminé en recul, de 0,86% à 9,93 euros. L'indice vedette de la Bourse de Milan, le FTSE Mib, a progressé de 1,62% à 16'664 points. Parmi les plus fortes progressions, le groupe de BTP Impregilo a bondi de 8,76% à 2,88 euros, tandis que le groupe d'aéronautique et de défense Finmeccanica a progressé de son côté de 3,36% à 3,626 euros. La valeur bancaire UBI Banca a gagné 3,40% à 3,586 euros. Lanterne rouge de l'indice, le groupe d'énergie Enel a chuté de 5,66% à 2,866 euros. La Bourse de Bruxelles a rebondi de 1,36% à 2270,47 points Le brasseur AB Inbev, numéro un mondial du secteur, a grimpé de 3,63% à 52,75 euros, tandis que la valeur bancaire Dexia a terminé en tête d'indice (+4,98% à 0,31 euro). L'action Delhaize a été la lanterne rouge du Bel-20, avec une chute de 6,11% à 38,75 euros, après avoir annoncé des résultats très décevants en 2011. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse 1,71% à 325,11 points. La hausse la plus importante a été enregistrée par le bancassureur ING, qui a gagné 4,57% à 6,87 euros, suivi par le groupe foncier Corio, qui a pris 4,18% à 37,00 euros. La Bourse suisse était bien orientée, portée par l'espoir d'un accord sur le plan de sauvetage de la Grèce. L'indice SMI des 20 valeurs vedettes a clôturé à 6.153,93 points, en hausse de 0,84%. Les plus fortes hausses de la journée ont été enregistrées par Adecco (+2,60% à 46,88 CHF), et Credit Suisse (+3,16% à 24,50 CHF). Quasiment toutes les valeurs ont été positives, à l'exception de Roche (-1,93% à 157,50 CHF) et Synthes (-0,06% à 155,40 CHF). La Bourse de Madrid a clôturé sur un rebond de 1,78% à 8307,4 points, dans un climat d'optimisme sur le règlement de la question grecque. Les valeurs bancaires ont été particulièrement dopées par ce regain d'espoir. Santander a gagné 2,93% à 6,175 euros, BBVA a grimpé de 3,41% à 6,52 euros et Caixabank a pris 1,94% à 3,309 euros. La Bourse de Lisbonne a terminé en hausse de 1,04% à 5596,32 points notamment grâce aux gains du pétrolier Galp Energia (+4,90%) et des banques. BCP a gagné 1,88%, BPI 1,30%, BES 0,94% et Banif 0,31%. Le secteur de la construction a fini dans le rouge, avec le cimentier Semapa et le constructeur Mota Engil terminant en baisse de 2,03 et 0,52% respectivement. L'opérateur de télécommunications historique Portugal Telecom a également reculé de 0,30%.
Wall Street finit en hausse avec la Grèce Wall Street, à l'instar des Bourses européennes, a terminé en nette hausse, avant-hier, soutenue par l'espoir de conclusion d'un accord sur restructuration de la dette grecque, qui évitera au pays d'être en défaut de paiement. L'indice Dow Jones des 30 industrielles a gagné 0,55%, soit 70,61 points, à 12.907,94. Le S&P-500, plus large, a pris 13,28 points, soit 0,98%, à 1.365,91. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 34,73 points (+1,18%) à 2.970,42. Le S&P 500 poursuit ainsi sa remontée après une série de trois séances qui avaient fait reculer l'indice de référence des gérants de fonds de plus de 2%. Avec ses gains du jour, le S&P 500 a presque refait le retard accusé depuis le début de la semaine. La Grèce enregistre une forte participation des créanciers privés à son projet de restructuration de sa dette par échange de titres. Selon un responsable gouvernemental grec, le taux d'acceptation de l'échange était de 75%. "Les progrès enregistrés dans le dossier grec constituent un soulagement parce que les intervenants sur le marché savent que cela aurait pu être bien pire. Les investisseurs reviennent et sont en quête de bonnes affaires", a déclaré Frank Fantozzi, directeur général de Planned Financial Services. Les acteurs du marché se plaçaient également dans l'anticipation de gains que pourrait enregistrer Wall Street demain dans la foulée des chiffres de l'emploi pour le mois de février. Les économistes anticipent en moyenne pour le mois dernier 210.000 créations d'emplois. Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont enregistré une hausse inattendue mais pas suffisante pour modifier les anticipations d'amélioration du marché du travail. L'indice sectoriel S&P regroupant les matières de base a avancé de 1,64%. L'action Coach a pris 4,63% à 76,79 dollars après une présentation jugée favorable faite par le distributeur spécialisé dans les articles de cuir de luxe lors d'une conférence organisée par Bank of America. L'action American International Group (AIG) a terminé en baissé de 3,87% à 28,31 dollars après que le Trésor américain a fixé le prix de sa cession de l'équivalent de six milliards de dollars de titres AIG à 29 dollars par action. Le titre McDonald's a cédé 3,21% à 96,96 après que le numéro un mondial de la restauration rapide a annoncé une hausse moins marquée que prévu de ses ventes de février. La Bourse de Tokyo finit en hausse de 2%, optimisme sur la Grèce La Bourse de Tokyo a fini sur une forte hausse de 2,01%, avant-hier, portée par un vent d'optimisme concernant l'emploi aux Etats-Unis et le niveau de participation des créanciers privés à l'échange de dette grecque. Après trois séances de repli, l'indice Nikkei est repassé au-dessus de la barre des 9.700 points, gagnant 192,90 points à 9.768,96 et le Topix, plus large, a pris 13,45 points (1,63%) à 836,16. La tendance a également été soutenue par un article du Wall Street Journal évoquant le fait que la Réserve fédérale américaine envisage une nouvelle approche en matière de rachats d'obligations. Aux valeurs, les technologiques ont bénéficié de la présentation par Apple d'une nouvelle version de sa tablette iPad. Toshiba a pris 1,77% et Renesas Electronics