Les projets de développement à envergure nationale participent de beaucoup au développement local, et viennent en supplément à la fois aux investissements privés locaux, qu'ils facilitent souvent, et en supplément aux projets décidés localement. A ce titre, les élus locaux auraient pu et auraient même dû s'intéresser de près au suivi de la réalisation dans sa dimension locale d'un projet d'envergure nationale. ON voit donc ainsi qu'il n'y a pas de séparation entre le développement local et le développement national et qu'en fait, ce dernier est la somme des développements locaux. La campagne électorale est terminée sans que le débat n'ait été porté par les candidats sur les réformes à entreprendre dans les attributions des élus en matière d'appropriation du suivi de la réalisation dans leurs communes des projets d'envergure nationale. Faudrait-il à chaque fois attendre qu'un ministre "arrive" pour que les élu locaux s'intéressent aux projets d'intérêt national, mais aussi d'intérêt local, en accompagnant le ministre en question dans sa visite ? Les partis ne s'étaient pas du tout intéressés aux réformes liées au développement local et pourtant, ils étaient libres de parler de tout, sans exclusive. Certes, ils n'ont pas été avares du tout, ils avaient bien intégré le développement local dans leurs discours, car il leur fallait susciter la confiance de leurs électeurs locaux, bien sûr, ils avaient même parlé de projets concrets à réaliser s'ils réussissaient à ces élections, mais avaient complètement omis de faire des propositions sur la réforme des codes de commune et de wilaya, justement pour permettre aux élus de tenir leurs promesses. Il n'y a pas mieux, pourtant, que des élus pour parler de leurs expériences, identifier les contraintes rencontrées, et faire des propositions de réforme à la fois aux autorités publiques et à leurs partis pour que ces derniers en tiennent compte dans les amendements à apporter aux lois en vigueur, partant de la conviction que le développement local est un enjeu trop important, dans la mesure où il permet aux populations locales d'aborder l'avenir avec plus d'espoir. Il ne s'agit pas de donner aux walis plus de pouvoir, comme les partis en font le reproche. Ou alors de donner aux élus plus de pouvoir, mais l'important est que soit recherché un équilibre dans les relations des élus et des walis avec les initiatives portant sur le développement local.