D'ici fin 2013, les pays utilisant l'énergie nucléaire devront présenter des mesures concrètes visant à minimiser l'utilisation d'uranium hautement enrichi, lit-on dans le communiqué final du sommet sur la sécurité nucléaire tenu à Séoul. "Nous appelons les Etats à prendre des mesures pour minimiser l'utilisation d'uranium hautement enrichi, dont la conversion des réacteurs au combustible faiblement enrichi là où c'est techniquement et économiquement faisable", indique le document. "Nous exhortons les Etats à se pencher sur le traitement sûr et fiable des matières nucléaires en provenance des sites où elles ne sont plus utilisées", poursuit le communiqué. Les participants au sommet ont également réaffirmé le rôle central de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) dans le renforcement de la sûreté nucléaire dans le monde, tout en saluant la prorogation au-delà de 2012 du Partenariat mondial contre la prolifération des armes de destruction massive et des matières connexes. En outre, les leaders mondiaux ont salué la proposition de l'AIEA d'organiser en 2013 une conférence internationale sur la sécurité nucléaire. Le communiqué accorde une attention particulière au traitement des sources radioactives ayant un vaste champ d'application, qui peuvent "être utilisées à des fins malveillantes". Les participants au sommet ont ainsi appelé les pays à "créer des registres nationaux des sources hautement radioactives" et à améliorer le cadre juridique en la matière. La sécurité du monde dépend des actions décidées ici Le président américain Barack Obama a déclaré, hier, que la sécurité du monde dépendait des actions décidées lors du sommet du nucléaire, qui se déroule actuellement à Séoul en présence des représentants de 53 pays. Obama a souligné que beaucoup avait été accompli depuis le sommet inaugural tenu à Washington, en 2010, citant le renforcement de la sécurité sur les sites nucléaires et l'élimination ou la mise en sécurité de matériels dangereux. Cela doit nous encourager, et non pas nous inciter à l'autosatisfaction. Cela doit renforcer notre volonté de continuer à agir sur ces questions, a-t-il ajouté. Je crois que nous comprenons tous qu'aucun pays ne peut agir seul. Le président chinois Hu Jintao a lui aussi noté les progrès accomplis depuis 2010, mais souligné que la situation restait grave. Son pays va renforcer sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et aider les pays qui le souhaitent à adapter leurs réacteurs fonctionnant avec de l'uranium hautement enrichi (UHE) à l'uranium faiblement enrichi (UFE). Le président du pays hôte, la Corée du Sud qui soupçonne son voisin du Nord de vouloir développer son embryon d'arsenal atomique, a noté que la prolifération des armes nucléaires et la menace du terrorisme nucléaire pose un sérieux défi à la paix. Venir à bout de cette menace nécessite des mesures vigoureuses à l'échelon national et une coopération internationale étant donné son potentiel de conséquences politiques, économiques, sociales et psychologiques, selon le communiqué publié à la fin du sommet. Les dirigeants se contentent de réaffirmer leurs objectifs partagés de désarmement nucléaire, de non prolifération nucléaire et d'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire. Des pays participants ne souhaitaient pas que le sommet s'étende aux thèmes de la réduction des armes nucléaires et du désarmement, via des actions concrètes, a expliqué un responsable sud-coréen sous couvert d'anonymat. Les représentants des 53 pays insistent sur la responsabilité des Etats, en accord avec leurs obligations nationales et internationales, de maintenir la sécurité de tout le matériel nucléaire, afin qu'ils empêchent l'acquisition de ces matériels à des fins criminelles par des gangs. Le matériel nucléaire comprend le matériel utilisé dans les armes nucléaires et les sites nucléaires sous le contrôle des Etats. Les participants réaffirment que ces mesures visant à renforcer la sécurité nucléaire n'entraveront pas les droits des Etats à développer et utiliser l'énergie nucléaire à des fins pacifiques. Les dirigeants soulignent également le besoin de veiller à la sécurité des stocks d'uranium hautement enrichi (UHE) et de plutonium, deux substances permettant de fabriquer des armes nucléaires. Le communiqué encourage les Etats qui le peuvent à annoncer volontairement, d'ici 2013, des actions spécifiques pour minimiser l'utilisation de l'UHE, via par exemple la conversion de réacteurs fonctionnant avec de l'UHE en réacteurs marchant avec de l'uranium appauvri (qui n'entre pas dans la composition d'armes). Outre 53 pays, le sommet de Séoul réunissait de hauts responsables de quatre organisations internationales: Interpol, l'Agence internationale pour l'énergie atomique, l'Union européenne et les Nations unies. La prochaine réunion de ce type, la troisième après celles de Washington en 2010 et de Séoul, se déroulera en 2014 aux Pays-Bas. Le sommet de Séoul est dominé en coulisses par le projet de lancement d'une fusée par la Corée du Nord ainsi que par la crise opposant les pays occidentaux à l'Iran, à propos du programme nucléaire de Téhéran.
Pyongyang n'abandonnera jamais le droit de lancer un satellite La Corée du Nord n'abandonnera jamais le droit de lancer un satellite pacifique, a indiqué, hier, l'agence officielle nord-coréenne KCNA, alors que plusieurs pays l'appellent à reconsidérer ce projet, prévu pour la mi-avril et qui enfreint les résolutions de l'ONU. Nous n'abandonnerons jamais le droit de lancer un satellite pacifique, un droit légitime pour un Etat souverain et une étape essentielle pour le développement économique, a indiqué KCNA, qui relaye les déclarations du régime communiste. Dans cette dépêche de KCNA, la Corée du Nord indique avoir invité la Nasa américaine à envoyer ses experts sur le site de lancement, afin qu'ils puissent voir de leurs propres yeux la nature pacifique de notre lancement de satellite.