Les prix de pétrole étaient en légère hausse, hier, en Asie après le fort recul de la veille à New York, le marché accusant une baisse de la demande chinoise de brut et craignant une nouvelle aggravation de la crise de la dette en zone euro. Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mai gagnait 26 cents à 101,26 USD tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance s'appréciait de 24 cents, à 120,12 USD. Le gouvernement espagnol a annoncé de nouvelles économies de dix milliards d'euros dans la santé et l'éducation, mais sans convaincre les investisseurs, les taux espagnols à 10 ans continuant de grimper et se rapprochant du seuil des 6%. La forte hausse des rendements de la dette souveraine de l'Espagne (...) a entamé la confiance des investisseurs, estimait Justin Harper chez IG Markets à Singapour. Les taux espagnols à 10 ans frôlent les 6%, se rapprochant du pic de 6,7% atteint en novembre dernier au moment où l'on craignait l'effondrement de la zone euro. La situation de la Chine, deuxième consommateur de pétrole dans le monde, était également une source de préoccupation. Les importations de brut de la Chine se sont établies à 5,5 millions de barils par jour (bpj) en mars, un niveau toujours élevé, mais elles ont reculé de 405.000 bpj par rapport à février, selon des chiffres officiels. Les marchés de l'énergie ont été durement touchés par le ralentissement des importations chinoises, selon Justin Harper. Par ailleurs, les analystes s'attendaient à une nouvelle hausse de l'offre de brut aux Etats-Unis, à la veille de la publication d'un rapport hebdomadaire officiel sur les stocks américains, ce qui continuait à tirer les prix à la baisse. Enfin dans le volet iranien, Téhéran a annoncé la reprise des négociations sur son programme nucléaire iranien entre Téhéran et les représentants du forum des 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France et Allemagne) samedi à Istanbul, mais peu d'analystes anticipaient de grandes avancées au cours de ces rencontres. L'Iran continue de menacer de fermer le détroit d'Ormuz, par lequel transitent 35% du trafic pétrolier maritime mondial et poursuit l'arrêt graduel de ses ventes de pétrole à plusieurs pays européens après l'annonce en janvier par l'Union européenne d'un embargo pétrolier sans précédent contre Téhéran. La veille le brut a fini en baisse à New York Les cours du pétrole ont reculé la veille à New York, dans un marché inquiet pour la demande mondiale après une baisse des importations chinoise de brut, en dépit d'inquiétudes persistantes au sujet de l'offre iranienne. Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mai a perdu 1,44 dollar par rapport à la clôture de la veille, finissant à 101,02 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Les cours du brut qui avaient ouvert relativement proches de l'équilibre ont chuté en cours de séance, dans un marché inquiet pour la demande mondiale. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai s'échangeait à 120,38 dollars, en baisse de 2,28 dollars par rapport à la clôture de la veille. Il est descendu à la mi-journée, jusqu'à 120,12 dollars, un plus bas depuis le 21 février. Cette baisse des cours traduit les nombreux facteurs négatifs exerçant une pression sur le brut actuellement et la baisse générale de l'appétit pour le risque, a expliqué Rich Ilczyszyn, de iiTrader.com. D'une part, les importations de brut de la Chine ont baissé en mars, ce qui suscite des craintes au sujet de la vigueur de son économie, a-t-il noté. Les importations de brut de la Chine (deuxième consommateur mondial) se sont établies à 5,5 millions de barils par jour (bpj) en mars, un niveau toujours élevé, mais elles ont reculé de 405 000 bpj par rapport à février, selon des chiffres officiels. D'autre part, les investisseurs s'inquiètent pour l'économie mondiale, tout comme les marchés boursiers, à la suite de mauvaises nouvelles en provenance d'Espagne, a poursuivi le courtier. Le gouvernement espagnol vient d'annoncer de nouvelles économies de dix milliards d'euros dans la santé et l'éducation, mais sans convaincre les investisseurs, les taux espagnols à 10 ans continuant de grimper et se rapprochant du seuil des 6%. Ces craintes pour la demande étaient accentuées par la diffusion de chiffres préoccupants pour la reprise du marché de l'emploi aux Etats-Unis vendredi. Le premier pays consommateur de brut a en effet vu ses créations d'emplois nettement ralentir en mars à 120.000, quand les analystes tablaient sur 200 000, selon les statistiques publiées par le département américain du Travail. Par ailleurs, les analystes s'attendaient à une nouvelle hausse de l'offre de brut aux Etats-Unis, à la veille de la publication d'un rapport hebdomadaire officiel sur les stocks américains, ce qui continuait à tirer les prix à la baisse. Les inquiétudes liées à l'offre iranienne ont échoué à freiner la chute des cours, en dépit d'un discours de l'Iran (toujours) très agressif, selon Phil Flynn, de PFG Best, l'Iran continuant de menacer de fermer le détroit d'Ormuz, par lequel transitent 35% du trafic pétrolier maritime mondial.