La criminalité organisée est devenue si périlleuse pour la société et l'économie que le ministre de l'Intérieur a cru devoir intervenir pour rappeler que la lutte est une mission nationale, une mission citoyenne compte tenu que de nouvelles menaces sont apparues et que les forces de sécurité nécessitent une adaptation qui se fera dans la durée. Le mouvement de la mondialisation va davantage offrir de nouvelles opportunités à la criminalité organisée qui s'intègre dans un réseau international avec des moyens qui dépassent parfois ceux des Etats. Là encore, tout comme le terrorisme, la criminalité organisée est un phénomène transnational, transfrontalier comme le consacre le vocabulaire international. La criminalité organisée se caractérise principalement par l'emploi d'une partie des ses profits à la corruption, étendre sa "domination sur les structures de la société civile " et pourquoi pas tenter de noyauter des institutions. Quelle ampleur pour la criminalité organisée ? Difficile d'évaluer par les sommes qu'elle brasse, la transparence n'étant pas son credo, bien sûr. Difficile d'en évaluer également l'impact sur notre économie, avec cependant la conviction qu'elle est un élément paralysant le développement. Il est tout à fait certain que l'Etat a placé la lutte contre une telle forme de criminalité au cœur de ses priorités, en témoigne le constat que les tribunaux sur tout le territoire national et en toute permanence, traitent des dossiers liés à la corruption.