Les éléments de la campagne électorale ont porté beaucoup plus sur les reflets de la vie quotidienne de la population, soit sur des choix économiques, l'emploi, le logement, les prix et le pouvoir d'achat. Des aspects déterminants et qui sont, au surplus, d'une actualité brûlante. Ces questions ont été soulevées par les partis politiques en termes d'amélioration des revenus, de répartition des fruits de la croissance nationale et qu'en matière de prix et de production, la question la plus urgente est la préservation du pouvoir d'achat des citoyens. L'accent est en tout cas mis sur l'agriculture en vue d'atteindre l'autosuffisance alimentaire parallèlement à l'effort d'industrialisation qui est au centre des préoccupations. Cette orientation, selon le discours électoral, appelée à marquer la prochaine étape, va de pair avec le désir de répondre aux demandes d'emploi et d'assurer une meilleure diffusion de l'effort de développement à travers l'ensemble des régions du pays. Tous les protagonistes, misent sur la tenue de ce pari. L'effort sera aussi considérable que nouveau. Il est à constater que dans ce discours, la stratégie de développement du programme politique qui a défini les priorités dans la réponse aux besoins sociaux à moyen et long termes et décrit les implications d'une politique accentuée et plus large dans ce domaine, est ignorée ou occultée par les orateurs dont certains veulent tout simplement bousculer l'ordre des priorités. Courant la décennie, il est clairement apparu, en effet, qu'une transformation radicale de l'économie était nécessaire pour servir d'appui au progrès social recherché et impliquait la mise en place de toutes les conditions matérielles et organisationnelles d'une croissance économique rapide et auto-entretenue. C'est ainsi que pour préparer les bases d'une politique vigoureuse d'aménagement du cadre de vie de la population, l'accent a été mis sur le développement de la production nationale. Objectif ultime de la politique de développement la promotion de l'homme bénéficie des progrès enregistrés, étape après étape, dans la réalisation des actions tendant à la levée des contraintes objectives, économiques, et sociales rencontrées, dans la concrétisation et l'approfondissement de la politique sociale. En outre, des priorités différenciées et évolutives dans la réponse aux besoins essentiels sont dégagées à chaque étape de développement. Cette politique inspirée des objectifs d'instauration de la justice sociale et d'élévation continue du niveau de vie et orientée vers la satisfaction des aspirations des populations les plus déshéritées, a été reprise avec force dans les programmes de certaines formations politiques. Une importance accrue est, en effet, donnée à la modification de l'ensemble des conditions sociales, d'une part par l'intensification de la politique des revenus et, d'autre part, par la mise en œuvre d'une politique plus vigoureuse d'aménagement du cadre de vie. L'accentuation de la politique de redistribution des revenus au profit des couches sociales les plus démunies a caractérisé ce discours électoral quant aux conditions de vie et la préservation de la politique des transferts sociaux.