Le président russe Vladimir Poutine est arrivé, hier matin, à Pékin pour une visite de trois jours visant à renforcer les liens entre la Russie et la Chine, deux alliés clés aussi bien sur le plan économique que politique, notamment sur la question syrienne., M. Poutine a été reçu dans l'après-midi par son homologue chinois Hu Jintao avec lequel il a signé une déclaration conjointe sur l'approfondissement du partenariat stratégique entre leurs deux pays. Une quinzaine de documents ont également été signés à l'issue des négociations à Pékin entre les leaders russe et chinois. Ils concernent notamment la coopération énergétique et industrielle, ainsi que la modernisation et l'innovation. Les deux chefs d'Etat se sont entretenus sur la coordination de leur position sur les violences en Syrie et le programme nucléaire iranien. Le président russe participera aujourd'hui et demain au sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), une organisation censée faire contrepoids à l'influence américaine en Asie centrale. Il rencontrera à cette occasion son homologue iranien Mahmoud Ahmadinejad, alors que les tensions sur le programme nucléaire de Téhéran restent vives. M. Poutine aura aussi des discussions avec le président afghan Hamid Karzaï. L'OCS regroupe la Russie, la Chine et quatre ex-républiques soviétiques, le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Kirghizstan. L'Iran fait partie des quatre pays ayant le rang d'observateurs à l'OCS. Après son refus de se rendre à la mi-mai à un sommet du G8, puis de l'Otan, aux Etats-Unis, la décision de M. Poutine de participer à celui de l'OCS revêt un caractère symbolique. Vladimir Poutine a récemment loué la qualité sans précédent des relations entre la Chine et la Russie, la première étant le premier partenaire commercial de la seconde. Moscou et Pékin ont par ailleurs de façon constante protégé ces derniers mois le régime syrien en bloquant les initiatives du Conseil de sécurité de l'ONU contre Damas.