La sécurité régionale et la coopération économique sont au centre des travaux du sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) qui s'est ouvert, hier, dans la capitale kasakhe Astana, en présence notamment des présidents russe, chinois, et iranien, rapportent les agences de presse. Le président kasakh a estimé à l'ouverture du sommet qu'«il est possible que l'OCS assume la responsabilité de nombreux problèmes en Afghanistan après le retrait des forces de la coalition en 2014». Ce qui sera au centre des questions que traiteront les participants dont les présidents russe Dmitri Medvedev, chinois Hu Jintao et iranien Mahmoud Ahmedinejad sur fond de la nouvelle donne relative à la mort de Ben Laden. Si les membres de l'OCS auront à passer en revue les acquis de celle-ci au cours des dix dernières années, l'élaboration des stratégies pour l'avenir de l'organisation reposera sur la portée des mutations en cours dans les rapports internationaux. Les prochaines années révéleront la teneur de leur approche politique commune à appréhender et peser sur les changements en cours dans la région et dans le monde. L'élargissement de la coopération entre les membres de l'OCS en matière de politique, de sécurité, d'économie, d'échanges culturels entre les peuples est à l'ordre du jour et le renforcement de la capacité constructive de l'Organisation est de mise. D'autant plus que ces points ont été soulignés par un responsable au ministère chinois des Affaires étrangères. L'OCS perçue pour être un contrepoids aux Etats-Unis en Asie centrale, région riche en hydrocarbures, Washington se voit bousculé par la Chine et la Russie qui ont des intérêts stratégiques dans cette région. Il est à rappeler qu'à la création de l'OCS le 15 juin 2001, ont succédé les attentats du 11 septembre et l'invasion occidentale de l'Afghanistan en octobre de la même année. L'OCS regroupe pour rappel, la Russie, la Chine et quatre ex-républiques soviétiques d'Asie centrale, le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Kirghizstan. Ces deux derniers Etats accueillent des bases militaires de soutien aux opérations de l'Otan en Afghanistan.