Lever de rideau jeudi soir, sur la 10ème édition du Dimajazz, le Festival international de jazz de Constantine, au théâtre de la ville dans une ambiance très swing. Pour la circonstance, la salle du théâtre était archicomble pour les spectacles d'ouverture animés par le groupe "Jazz workers" du jazzman français d'origine algérienne Mourad Benhamou et le groupe "Andy Narell", mais les organisateurs ont su cette fois prendre les devants dans la vente des billets et éviter les bousculades du public devenues, ces dernières années, un trait distinctif de cette manifestation. La cérémonie d'ouverture de cette 10ème édition du festival s'est déroulée en présence de Mme Zahia Bencheikh El Hocine, directrice du département patrimoine immatériel et chorégraphie au ministère de la Culture, et des autorités locales. Le commissaire du Dimajazz, M. Zoheir Bouzid, a mis en relief dans son allocution d'ouverture, l'importance de cette 10ème édition de la manifestation qui marque l'aboutissement d'un rêve quelque peu fou d'une bande de copains qui ont pris en 2003 l'initiative d'organiser un festival de jazz à Constantine, une ville qui ne semblait à l'époque aucunement disposée à promouvoir ce genre musical et à le porter au firmament du succès comme elle l'a fait durant toute la décennie de son existence. Aussi, lors de cette cérémonie, Adel Merrouche l'un des membres fondateurs de ce festival de renommée internationale, disparu à la fleur de l'âge, a été honoré à titre posthume par le ministère de la Culture à l'occasion de la Journée nationale de l'artiste de cette année. Le leader du groupe "Jazz workers", Mourad Benhamou qui a annulé un spectacle en Suisse pour participer au Dimajazz, s'est dit "très ému" de se retrouver pour la 3ème fois à Constantine, la ville de naissance de sa mère, et où, petit, il passait ses vacances. Cet artiste n'a pas tari d'éloges sur cette manifestation qui a accompli, selon lui, d'énormes progrès depuis 2006, année où il s'y était produit pour la dernière fois. Dimajazz qui se poursuivra jusqu'au 23 juin prochain donnera lieu, à partir de samedi, à un festival "off" animé par des formations locales au palais de la culture Malek-Haddad. Une manifestation qui ne manquera pas d'offrir à de jeunes musiciens l'opportunité de faire étalage de leur talent. Pour ne pas faillir à la tradition, ce festival sera ponctué de Master class.