Le groupe de matériaux de construction Lafarge a présenté son projet d'entreprise qui prévoit dans le cadre de sa nouvelle organisation la suppression de 97 postes par des départs volontaires au sein de ses unités opérationnelles françaises. Ce projet d'entreprise, présenté cette semaine aux représentants du personnel, prévoit une "nouvelle organisation pays qui regrouperait les activités ciments, granulats et bétons autour d'une direction commune", indique le groupe dans un communiqué. "La mise en œuvre de cette organisation cible et le regroupement en un siège unique entraîneraient une réduction de 97 postes sur les 5 300 salariés que comptent les unités opérationnelles de Lafarge en France", précise-t-il. Le groupe ajoute que "cette réduction serait gérée dans le cadre d'un plan de départs volontaires avec des mesures spécifiques pour les salariés concernés du siège d'Aix-en-Provence" (Bouches-du-Rhône). Il souligne que "les six sièges actuels de Lafarge France (Alfortville, Courbevoie, Issy-les-Moulineaux, Quai Henri IV à Paris, Saint-Cloud et Aix-en-Provence) seraient regroupés en un nouveau siège en Île-de-France". Ce projet constitue "la déclinaison pour la France de la nouvelle organisation du groupe mise en œuvre depuis avril 2012, qui rassemble tous les métiers sous la responsabilité d'un patron de pays". Il repose sur trois principes, explique Lafarge: "de nouveaux leviers de croissance", une organisation "plus efficace et plus agile, autour de la direction pays qui définirait une stratégie globale pour la France" et "une compétitivité maintenue grâce à une mutualisation des moyens et des expertises et à des coûts maîtrisés". Lafarge a dévoilé début juin ses plans pour améliorer d'ici 2015 ses performances opérationnelles, grâce à des réductions de coûts accrues et une hausse des ventes et des marges, en se concentrant sur son périmètre actuel. Il s'est fixé pour objectif de gagner sur la période "1,75 milliard d'euros d'Ebitda (résultat brut d'exploitation) additionnel au moins". La grande majorité de ces gains proviendra de réductions de coûts, alors que le groupe industriel a déjà économisé 1,1 milliard d'euros depuis 2006. Via ce plan, Lafarge cherche aussi à ramener à des niveaux acceptables sa lourde dette qui atteignait encore 12,4 milliards d'euros fin mars. Elle devrait être ramenée sous 10 milliards d'euros "le plus tôt possible en 2013".