Pour le renforcement de l'infrastructure financière, qui peine à se mettre à la hauteur des attentes des citoyens et des promoteurs de projets, un fonds d'investissement pour l'emploi vient d'être mis en place en Algérie, grâce à la coopération des opérateurs canadiens. Créé et annoncé en fanfare lors d'une conférence à Marrakech en 1995, ce projet de coopération, alimenté par un fonds de 30 millions de dollars, et destiné aux trois pays du Maghreb, a commencé tardivement à se concrétiser dans notre pays, et pour cause, le Canada avait, à l'avance, désigné son maître d'ouvrage délégué (Agence d'exécution), alors que l'Algérie était en voie de créer son organisme de coopération, l'AACI (Agence algérienne pour la coopération internationale) qui sera rayée des tablettes en 2000. Le projet du fonds d'investissement pour l'emploi, s'inspire beaucoup de l'expérience canadienne du Fonds de la solidarité FTQ. Il a couronné l'opération de coopération avec le Canada avec succès. Il demeure un exemple de réussite de transfert d'expertise algéro-canadienne. Dans sa conception originelle, le FSIE est destiné à intervenir dans le créneau du capital de développement pour faciliter l'accès au financement des PME et renforcer leurs capacités de création d'emplois. Le FSIE a pour mission de mobiliser l'épargne des citoyens moyennant certaines mesures incitatives, telles les exonérations fiscales et autres bonifications, pour l'orienter vers les actions de développement. Le fonds s'inscrit ainsi dans une finalité d'intérêt public qui explique l'appui que lui accorde le gouvernement. Pour l'essentiel, le concept de ce fonds englobe les caractéristiques d'un projet multidimensionnel développant une approche originale et novatrice sur des questions cruciales du monde du travail. Elément participant au développement économique et social et en appui aux politiques initiées par les pouvoirs publics, le FSIE, a pour but de maintenir, créer et sauvegarder les emplois, promouvoir les PME, transformer l'épargne individuelle et volontaire en investissements dans ces PME qui sont maintenant le lieu, par excellence, pour la création de richesse et d'emplois et moteur du développement, contribuer à assurer la formation économique et financière des travailleurs des entreprises, et enfin, de soutenir les stratégie nationales et constructives, face au processus de mondialisation.