L'allocution prononcée mercredi dernier par le général de corps d'Armées, Ahmed Gaïd Salah, chef d'état-major de l'ANP, à l'occasion de la cérémonie de promotion à l'Académie militaire interarmes de Cherchell, en présence du président Abdelaziz Bouteflika, s'est voulue un message de très grande importance. Une sortie publique, notamment au lendemain du scrutin législatif de mai dernier et qui laisse percer des réalités et des significations conformes aux prérogatives constitutionnelles et aux missions historiques de l'ANP. Ce qui signifie également que l'Armée en Algérie est le constant pilier solide de la stabilité : " Un bouclier de sécurité par lequel l'Algérie se protège de tout temps et en toutes circonstances ", soit une réelle capacité de réaction rapide. Le poids de l'Armée dans le système politique algérien tire sa référence et son expérience de l'unité nationale. C'est ainsi que l'Armée, qui, hier, constituait le fer de lance de la lutte de Libération nationale, se consacre, aujourd'hui, à ses nobles missions constitutionnelles au service de la patrie. Des missions constitutionnelles et un devoir historique. Une histoire riche de combats, de succès et d'acquis. Dans l'étape actuelle, l'ANP intensifie sur le terrain la lutte antiterroriste, ne permettant en aucune circonstance l'insécurité du pays et de la société. En priorité, il s'agit de combattre ce phénomène, d'identifier ses relais, voire les connections avec l'étranger. Les interventions de l'ANP et des autres forces de sécurité sont coordonnées et compatibles avec le principe et le droit de défense, de sécurité et de maintien de l'ordre. Tout le corps de la Défense nationale agit davantage dans ce sens, à la mobilisation populaire et en intéressant directement les Algériens à leur propre protection et à la défense de la République contre ses ennemis de l'intérieur et de l'extérieur. L'ANP a été à l'avant-garde de la fin du cauchemar terroriste. Elle poursuit aujourd'hui cette bataille contre les résidus de ce phénomène dont les restes s'opposent à la remise sur pied du pays. ANP et les autres forces de sécurité donnent la preuve de ce sens de défendre et de préserver la quiétude de la population. Il est évident que dans de telles conditions de paix, de sécurité et de développement économique et social en continu, le cadre de relations et symbiose entre l'Armée et le peuple s'intensifie. Un cadre de relations qui tient compte des rapports historiques entre le peuple et son armée et qui remonte à Novembre 54 et reflète des sentiments et des engagements communs au service de la patrie. Dans son allocution, le général de corps, Gaïd Salah a suffisamment développé ce point en soulignant : " La volonté de préserver l'indépendance et la souveraineté nationales, la loyauté envers les valeurs éternelles de Novembre, l'attachement indéfectible à l'unité populaire et territoriale, en dépit des manigances ennemies, constituent les degrés les plus élevés de la détermination de l'Armée nationale populaire ". C'est dire que cette " lettre " adressée à tout le monde prouve que l'évolution du pays est conforme à l'instauration d'un Etat de droit, fait de valeurs conçues selon des normes civilisées. Et pour preuve, le haut officier supérieur de l'Armée a été plus explicite sur ce point : " Cette détermination a dû se hisser aux niveaux les plus élevés pour être à la hauteur des exigences qu'a imposé la dernière échéance politique, en l'occurrence les élections législatives du 10 mai 2012 et qui, malgré les menaces proférées par les criminels, traîtres à la Nation, ennemis du peuple, se sont déroulées dans un climat empreint de sérénité, de sécurité, de calme et de quiétude ". En considération de ces propos de M. Ahmed Gaïd Salah, l'ANP répond de fait à des exigences objectives imposées par la volonté populaire.