L'intérêt général étant l'essentiel, le pays a encore un très grand chemin à faire pour que les Algériens, ensemble, mettent l'énergie et la volonté nécessaires à la cohérence dans l'action. Cette responsabilité collective doit constituer une réelle " audience " respectable auprès de l'ensemble de la société. Est-il encore nécessaire de dire que l'action citoyenne est appelée à être le porte-étendard, et aussi l'espace où devrait s'amorcer toute la dynamique sociale, économique et politique en vue de renouveler ce profond désir pour le bien des générations présentes et futures. L'amour de la patrie stipulé en lettres majuscules par la Proclamation de Novembre 54 est une valeur sacro-sainte que tout un chacun devra perpétuer de génération en génération. Au top de cinquante ans d'indépendance, l'Algérie n'a plus besoin du spectre de l'anarchie et du désordre public. Deux phénomènes qui ne peuvent résoudre les problèmes. La voie du dialogue instaurée par l'Etat est la seule qui peut conduire à la consolidation politique et sociale. Dans ce contexte, il est rare, dans l'histoire d'un pays, de ne pas voir des courants s'affronter. Mais pour les plus lucides, l'intérêt général est toujours placé au-dessus de tous les sentiments subjectifs. C'est un principe qui est préservé, que le combat pour le renouveau de la Nation ne soit pas entamé et que les objectifs d'épanouissement et de développement du pays ne soient pas sacrifiés. Il est nécessaire pour la classe politique de parvenir à un engagement, soit-il minime, pour assurer la réussite du parachèvement de l'Etat de droit. C'est au cœur même de cet esprit et au moyen de la pratique de la citoyenneté qu'il est possible de consolider le redressement national et impulser le processus de développement global. Des facteurs stratégiques et sur lesquels se fondent tous les espoirs sociaux, économiques et politiques. On peut convenir que c'est la raison qui caractérise ce cinquantenaire du recouvrement de la souveraineté nationale. Celle-ci trouve devant elle toutes les opportunités et les choix à se développer sur la dignité et la liberté. En ce moment privilégié de la commémoration de la fête de l'Indépendance et de la Jeunesse empreinte de fierté et chargée d'espérance, la stabilité et la paix sociale constituent le fondement essentiel du développement général du pays et de la démocratie. Tout le monde a le devoir de s'armer de cette conscience, c'est-à-dire être conscient du lien capital entre la démocratie, la paix sociale et les conditions capitales du développement. La commémoration du 50ème anniversaire de l'accession du pays à l'indépendance nationale intervient, alors que les libertés individuelles et collectives sont garanties et à travers lesquelles les citoyens, la société civile et la classe politique contribuent avec beaucoup d'aisance politique, à travers leurs idées et leurs actions pour le progrès de la Nation et particulièrement à raffermir la cohésion et l'unité nationale. Les défis actuels sont de la responsabilité de tous (individuellement et collectivement) afin de venir à bout des obstacles majeurs à la véritable émancipation de la société algérienne.