A moins de quatre mois des élections locales, prévues en novembre prochain, le débat sur la gestion des collectivités locales et les politiques de développement local s'élargit de plus en plus au sein de la classe politique. En effet, au-delà de l'acte de participer à une élection et de la mobilisation pour "récolter" le maximum de sièges au niveau des assemblées élues, les partis politiques, tous courants confondus, semblent passer à une étape bien supérieure et qui consiste à définir les critères de sélection des candidats pour chaque échéance électorale, et ce, afin de garantir une gestion rationnelle des biens de la collectivité. Ce qui permettra, par ricochet, d'éviter au parti de perdre sa crédibilité à cause de la mauvaise gestion dont parfois les élus se rendent coupables. C'est dans cette perspective que le Front des forces socialistes (FFS) a organisé avant-hier et hier sa troisième conférence nationale des élus du parti à l'Institut national des techniques hôtelières (INTHT) de Tizi Ouzou. Les critères de sélection des futurs représentants du parti au sein des assemblées élues et leur sensibilisation pour une gestion rigoureuse des budgets et des affaires de la commune constituent ainsi les principaux axes des débats de cette rencontre à laquelle ont pris part quelques 300 élus du partis, venus de 19 wilayas. A la clôture des travaux de la conférence, deux rapports de résolution ont été adoptés par l'assemblée. Le premier rapport est relatif à l'autonomie dans la gestion locale et la démocratie. Parmi les recommandations qui y ont été arrêtées l'on retrouvera, entre autres, la nécessité de garantir un certain degré d'autonomie aux élus locaux dans la conception et la gestion des projets de développement au niveau local. Le même rapport recommande l'adoption de textes réglementaires garantissant la décentralisation de la gestion des affaires des collectivités locales et ce, afin d'en finir avec les scandales de la mauvaise gestion qui frappent actuellement un grand nombre de communes du pays. Le FFS recommande également d'inculquer aux futurs élus locaux la culture de reddition des comptes à la population et à la direction du parti sur leur gestion des affaires et des finances de la collectivité. Le second rapport, adoptée lors de cette conférence des élus du FFS est lié au développement local et les différentes formes de partenariat entre les communes d'une même wilaya ou le jumelage avec les municipalités étrangères. A cet égard, le rapport a soulevé la nécessité de définir les projets selon les objectifs économiques et politiques qui doivent être arrêtés. La formation, l'information, l'éducation et l'éthique politique des futurs élus ont été également à l'ordre du jour de ce regroupement des élus du FFS, tout comme il a été recommandé l'élaboration d'un cahier des charges que le secrétariat national du parti doit faire signer aux futurs élus. En tout cas, le débat sur la question relative à la conduite des élus locaux est plus qu'une urgence lorsque l'on sait que dans une wilaya comme Blida, à titre d'exemple, des élus de 16 APC sur les 25 que compte la wilaya, sont poursuivis en justice.