L'ancien vice-président égyptien Omar Souleimane, surtout connu pour avoir été longtemps à la tête des services de renseignements de Hosni Moubarak, est décédé avant-hier, aux Etats-Unis à l'âge de 77 ans, rapporte l'agence officielle Mena. L'ancien vice-président le général Omar Souleimane est décédé, avant-hier, dans un hôpital aux Etats-Unis, indique Mena. Il subissait des examens médicaux à Cleveland. Des efforts au plus haut niveau sont déployés pour son rapatriement en Egypte, a déclaré son assistant Hussein Kamal. Souleimane avait été nommé vice-président durant la révolte qui avait provoqué le départ de Hosni Moubarak en février 2011. Il avait quitté l'Egypte après avoir été écarté de la course à la présidence, premier scrutin présidentiel de l'après-Moubarak qui s'est tenu les 23 et 24 mai. Le tribunal administratif incompétent sur le sort du Parlement Le tribunal administratif égyptien s'est déclaré, avant-hier, incompétent dans les deux affaires devant établir le sort du Parlement. Le juge a renvoyé devant la Cour suprême constitutionnelle un appel contre un décret présidentiel rétablissant le Parlement dissous. La légalité d'une déclaration constitutionnelle publiée par le Conseil suprême des forces armées (CSFA) - à qui le président déchu Hosni Moubarak a remis le pouvoir à son départ - devait également être examinée. Cette déclaration attribuait notamment le pouvoir législatif au CSFA. Lutte de pouvoir Le Parlement est au centre d'une lutte de pouvoir entre l'armée et le président islamiste Mohamed Morsi, investi en juin. Le 14 juin, la Haute cour constitutionnelle a invalidé le Parlement, dominé par les islamistes, en raison d'un vice dans la loi électorale. Le CSFA s'est alors attribué le pouvoir législatif, provoquant la colère de ceux qui veulent le départ du pouvoir des militaires. M. Morsi a ensuite ordonné le 8 juillet par décret le rétablissement du Parlement qui s'est réuni une fois au total, deux jours plus tard, en présence des députés des Frères musulmans et des fondamentalistes salafistes. Le président Morsi rencontre le chef du Hamas Le président égyptien Mohamed Morsi a reçu, avant-hier, le dirigeant du mouvement islamiste palestinien Hamas, Khaled Mechaal, au lendemain d'une rencontre avec le président palestinien Mahmoud Abbas. M. Morsi, issu des Frères musulmans, confrérie panislamiste considérée comme la maison mère du Hamas, a affirmé son soutien aux Palestiniens de la bande de Gaza que contrôle le Hamas depuis 2007, a déclaré à l'issue de la rencontre avec le chef du Hamas, a rapporté l'agence de presse égyptienne MENA. Morsi a affirmé le soutien de l'Egypte aux Palestiniens de Gaza, ce qui confirme l'avènement d'une ère nouvelle entre l'Egypte et la cause palestinienne, a déclaré M. Mechaal.Le président égyptien, qui avait promis peu après son élection en mai d'oeuvrer à la réconciliation palestinienne, en allusion aux efforts pour rapprocher le Hamas du Fatah du président Abbas, doit accueillir au Caire la semaine prochaine le chef de gouvernement du Hamas, Ismaïl Haniyeh, selon le service de presse de ce dernier. Ces efforts, déjà engagés par Le Caire du temps du président Hosni Moubarak, renversé en février 2011 sous la pression populaire, se sont poursuivis depuis sous le pouvoir de transition instauré par l'armée égyptienne. La victoire électorale de M. Morsi avait été célébrée dans la liesse à Gaza par le Hamas. M. Morsi doit organiser, selon le chef du Hamas, une rencontre entre MM. Mechaal et Abbas pour favoriser une réconciliation. Le Premier ministre Ismaïl Haniyeh, qui doit rencontrer pour la première fois M. Morsi la semaine prochaine, discutera avec lui de la réconciliation palestinienne, du siège israélien de la bande de Gaza, de la situation au point de passage de Rafah et de questions politiques a déclaré le directeur du bureau de presse du gouvernement du Hamas à Gaza, Hassan Abou Haschich. L'Egypte a rouvert à titre permanent en mai 2011, à la suite du départ du président Moubarak, le terminal de Rafah, unique point de passage entre la bande de Gaza, soumis à un blocus israélien, et le monde extérieur non contrôlé par Israël.