La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton est arrivée, hier, à Nairobi où elle a évoqué les prochaines élections au Kenya. La diplomate américaine a par ailleurs rencontré les principaux dirigeants de la Somalie voisine, en proie à une guerre civile depuis 20 ans. A Nairobi, théâtre vendredi soir d'une attaque à la grenade qui a fait au moins un mort, Mme Clinton a rencontré le président kényan, Mwai Kibaki, et le Premier ministre, Raila Odinga. La présidentielle au Kenya est prévue en mars 2013. Fin 2007, le dernier scrutin avait débouché sur des violences meurtrières pour lesquelles quatre Kényans, dont deux des candidats à la prochaine élection, doivent être jugés à partir d'avril 2013 devant la Cour pénale internationale (CPI). Dans la capitale kényane, Mme Clinton a rencontré les principaux signataires de la feuille de route destinée à apporter, enfin, la stabilité en Somalien. Parmi ces signataires figurent les dirigeants des autorités fédérales de transition somaliennes, qui en théorie doivent passer la main le 20 août, et des responsables de régions semi-autonomes. Dans la perspective de la mise en place d'institutions permanentes, une Assemblée constituante a adopté la semaine dernière à Mogadiscio une Constitution provisoire pour la Somalie, pays sans gouvernement effectif depuis la chute du président Siad Barre en 1991. Mme Clinton, qui a entamé sa tournée au Sénégal, était, avant-hier, en Ouganda et, pour quelques heures, dans la capitale sud-soudanaise Juba, où elle a exhorté le Soudan du Sud et le Soudan à des compromis pour régler leurs différends, plus d'un an après l'accès à l'indépendance du Soudan du Sud. La responsable américaine a aussi appelé Juba et Khartoum à un accord rapide sur le partage de la manne pétrolière du Soudan d'avant la partition. Un accord, dont les détails n'ont pas encore été dévoilés, a dans la foulée été annoncé dans la capitale éthiopienne Addis Abeba par le médiateur des pourparlers soudanais, l'ex-président sud-africain Thabo Mbeki. La tournée africaine de onze jours de Mme Clinton (Sénégal, Ouganda, Soudan du Sud, Kenya, Malawi, Afrique du Sud et Ghana) vise à promouvoir la stratégie américaine en faveur du développement de l'Afrique que le président Barack Obama a dévoilée en juin.