La compagnie d'Etat vénézuelienne PDVSA étudie avec l'entreprise pétrolière argentine YPF l'exploration d'une zone limitrophe des Iles Malouines, a annoncé, avant-hier, son président Rafael Ramirez Carreno. Nous avons discuté de la nécessité de réaliser une exploration à la recherche de gaz et de pétrole sur cette zone et celles mitoyennes des Iles Malouines, mais nous devons encore en analyser le coût et les délais, a déclaré M. Ramirez Carreno au journal argentin Pagina12 qui a rapporté ses propos, avant-hier. Il se référait à une rencontre mercredi dernier avec Miguel Galuccio, le président d'YPF, en marge d'une cérémonie à Buenos Aires sur l'entrée du Venezuela dans le Mercosur, le marché commun sud-américain. Les deux hommes ont alors analysé la possibilité d'un accord de PDVSA avec YPF, compagnie pétrolière dont le gouvernement argentin a pris le contrôle après avoir exproprié le groupe espagnol Repsol. YPF a obtenu mardi du Venezuela une concession dans la région petrolifère vénézuélienne du bassin de l'Orénoque. L'Argentine revendique la souveraineté sur les Iles Malouines, exercée actuellement par la Grande-Bretagne. Les deux pays s'étaient livré une brève guerre en 1982 pour le contrôle de cet archipel de l'Atlantique Sud, une zone a fort potentiel énergétique. M. Ramirez Carreno a précisé que le financement des projets en Argtentine proviendra du renforcement des entreprises communes des deux compagnies au Venezuela. Nous avons un gisement dans le bassin de l'Orénoque, qui produit 130 000 barils par jour et dont nous allons porter la capacité à 160 000 barils/jour. Nous comptons développer un autre gisement qui apporterait 200 000 barils de plus. L'idée est de créer une Union transitoire de compagnies, qui nous permettra de financer le développement de nos activités en Argentine, a-t-il expliqué. Le patron de PDVSA a en outre affirmé que son pays suivait attentivement les avertissements de Repsol adressés aux compagnies qui voudraient éventuellement s'associer avec YPF. Repsol devrait bien réfléchir avant de prétendre s'en prendre à YPF, a-t-il dit. Nous ne menaçons personne, mais nous ne laisserons pas agresser l'entreprise argentine.