Le bancassureur belge KBC a enregistré une perte de 539 millions d'euros au deuxième trimestre contre un bénéfice de 333 millions un an plus tôt, en raison de désinvestissements ayant entraîné des pertes de valeur importantes, a-t-il annoncé mardi dans un communiqué. Sur la période d'avril à juin, les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires tablaient sur un résultat net de 328 millions d'euros. "Vu notre détermination à continuer ces cessions, nous avons décidé de reclassifier quatre de ces activités et de comptabiliser des pertes de valeur pour les dossiers de désinvestissement. Après impôts, l'impact total de ces pertes de valeur sur le bénéfice est de 1,2 milliard d'euros", a indiqué Johan Thijs, numéro un de KBC, cité dans le communiqué. Au final, les pertes s'élèvent à 600 millions d'euros car elles proviennent en grande partie du "goodwill", précise KBC. "Cet impact négatif sur le capital disparaîtra intégralement lorsque ces désinvestissements seront bouclés, principalement grâce à la libération d'actifs pondérés par le risque", poursuit le numéro un du groupe. Les désinvestissements restants concernent Absolut Bank (Russie), NLB (Slovénie), KBC Banka (Serbie), KBC Deutschland (Allemagne) et Banque Diamantaire Anversoise (Belgique). Sans prendre en compte ces éléments, KBC a clôturé le trimestre sur un bénéfice sous-jacent de 372 millions d'euros contre 528 millions un an plus tôt. Un résultat lié aux bonnes performances commerciales du groupe, en Belgique et en Europe centrale notamment, mais qui a été affecté par des provisions pour pertes de crédit en Irlande de 136 millions d'euros au deuxième trimestre. KBC est présent en Irlande via sa filiale KBC Bank Ireland. Sur les six premiers mois de l'année, le groupe a essuyé une perte de 160 millions d'euros contre un bénéfice net de 1,154 milliard un an plus tôt.