La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a exhorté, avant-hier, les Etats d'Afrique centrale, et notamment le Rwanda, à coopérer pour tarir le soutien dont bénéficie les rebelles du M23, lors d'une conférence de presse à Pretoria. Le M23 est le groupe armé connu le plus actif qui menace les populations de l'Est du Congo actuellement, a souligné Mme Clinton à l'issue d'une rencontre avec son homologue sud-africaine Maite Nkoana-Mashabane. Nous soutenons les efforts de la RD Congo et nous exhortons tous les Etats de la région, y compris le Rwanda, à travailler ensemble pour tarir le soutien aux rebelles du M23, pour les désarmer et pour traduire leurs leaders devant la justice. Les autorités de RDC, s'appuyant sur un rapport de l'ONU, accusent le Rwanda de soutenir les mutins du M23, issus d'une précédente rébellion et intégrés à l'armée congolaise aux termes d'un accord signé avec Kinshasa le 23 mars 2009. Les mutins ont retourné leurs armes en avril contre les forces gouvernementales. Kigali dément, accusant en retour Kinshasa, qui réfute, de soutenir les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), rébellion hutu rwandaise opposée au régime de Paul Kagame et active dans l'est de la RDC. La mission de l'ONU dénonce le recrutement forcé de civils par le M23 La Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Monusco) a exprimé, avant-hier, sa profonde inquiétude face à la recrudescence dans l'est du recrutement forcé de civils, dont des enfants, par la nouvelle rébellion du M23 et d'autres groupes armés. Dans un communiqué publié à Kinshasa, la Monusco fait part de sa profonde inquiétude quant au grand nombre de preuves de recrutement forcé de civils à des fins militaires et non-militaires par le M23, le Mouvement du 23 mars, composé de mutins ex-rebelles qui affrontent l'armée depuis mai. Bien que le recrutement forcé par différents groupes armés caractérise depuis longtemps les conflits en RDC, le nombre de personnes recrutées a augmenté considérablement depuis la reprise des hostilités dans l'est du pays, a déclaré le chef de la Monusco, Roger Meece, cité dans le texte. La CPI ordonne réparation pour les victimes des crimes de Lubanga La Cour pénale internationale a ordonné, avant-hier, la réparation, dont la nature devra être déterminée en concertation avec les victimes, des crimes de guerre pour lesquels l'ex-chef de milice congolais Thomas Lubanga a été condamné à 14 ans de prison, a annoncé la CPI. C'est la première fois que la Cour ordonne réparation pour les victimes, a déclaré Fadi el-Abdallah, le porte-parole de la Cour, ajoutant que les ressources financières utilisées pour les réparations. La CPI est le premier tribunal pénal international permanent chargé de juger les auteurs présumés de génocides, crimes contre l'humanité et crimes de guerre.