Durant ce mois de Ramadhan, les ruelles commerçantes et les marchés du centre-ville de Constantine ont vu naître des étals d'un nouveau genre proposant une boisson présentée comme "Cherbette" de Blida, provoquant moult attroupements. Conditionné sur place dans des sachets en plastique, ce breuvage suscite un engouement certain chez les jeûneurs de la ville du Vieux Rocher qui, la soif aidant, jouent des coudes pour se faire servir. Cette boisson "intruse" a réussi à se frayer un chemin pour trôner sur les meïdas du ftour à Constantine comme l'avaient fait depuis plusieurs années le Kalb Ellouz el Assimi et la Zlabia de Boufarik dont les commerces sont légion durant le Ramadhan. La canicule qui sévit cet été dope la demande sur ce rafraîchissement dont les vendeurs sont carrément "assiégés" par une foule de consommateurs qui ne pense qu'à étancher sa soif après une rude et ardente journée de jeûne. La "Cherbette" de Blida, préparée suivant un dosage savant d'eau, de jus de citron et d'eau de rose, a "un goût exquis", a assuré ses consommateurs, tout en en appuyant sur sa saveur remarquable qui rafraîchit et son prix qui permet de faire l'économie des autres boissons gazéifiées". L'engouement que suscite ce "nectar" venu, dit-on, tout droit de la Mitidja, a poussé nombre de commerçants à se spécialiser dans sa fabrication, question de tirer un maximum de profit. De larges banderoles placées au-dessus des étals vantent "l'authentique Cherbette de Boufarik", ce qui reste, bien évidemment, à démontrer. Malgré l'attrait exercé par cette boisson, certains consommateurs prudents parviennent à brider leur envie devant les risques liés aux conditions d'exposition et de vente du breuvage souvent en plein air et sous les rayons de soleil ce qui peut le rendre dangereux à la consommation, en plus de l'impossibilité d'effectuer la traçabilité de sa fabrication ce qui doit inciter les gens à s'abstenir de le consommer.