Le Produit intérieur brut (PIB) de la Russie a augmenté au deuxième trimestre 2012 de 4% par rapport à la même période un an auparavant, selon des estimations préliminaires publiées cette semaine par l'agence russe des statistiques Rosstat. Ces estimations sont en lignes avec celles annoncées à la mi-juillet par le ministre du Développement économique, Andreï Belooussov, qui tablait sur une croissance de 3,9-4% pour le deuxième trimestre. Ce chiffre témoigne toutefois d'un ralentissement par rapport au premier trimestre, au cours duquel le PIB avait progressé de 4,9%. Sur l'ensemble de l'année, le gouvernement prévoit une hausse de 3,4% du PIB, après avoir enregistré +4,3% en 2011. De son côté, le Fonds monétaire international (FMI) se veut encore plus optimiste et estime que le PIB russe devrait atteindre le seuil de 4% sur l'ensemble de l'année. Dès janvier 2012, Vladimir Poutine, revenu en mai au Kremlin, a reconnu que les perspectives pour 2012 seraient moins réjouissantes qu'en 2011, en raison notamment de la crise en zone euro. Pour faire face à des risques de contagion de la crise en Russie et éviter une contraction brutale de son économie comme ce fut le cas en 2009, Moscou a prévu des réserves dans le budget. Le FMI craint par ailleurs un bond des prix à la consommation au deuxième semestre en raison de l'augmentation des tarifs de l'électricité et du gaz dont les hausses avaient été gelées au premier semestre en vue de la présidentielle remportée par Vladimir Poutine. En 2011, les prix à la consommation avaient augmenté de 6,1%, soit le plus bas niveau depuis la chute de l'URSS vingt ans auparavant.