Le rôle des investissements directs étrangers dans la promotion de l'économie algérienne est aujourd'hui une option indispensable, dans la mesure où l'Algérie attend de ces investissements des apports dans les domaines du transfert de la technologie du développement industriel et dans les possibilités d'intégrer l'économie mondiale. A travers l'appel à l'investissement direct étranger, l'Algérie essaie de relever le niveau de son économie de manière générale. M. Djamal Eddine Zerguine, directeur de la division IDE à l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi) estime, à cet effet, qu'il ne faut pas croire que seuls les investissements étrangers peuvent régler les problèmes d'un pays. "Certes, ils contribuent à améliorer la situation économique, encore faut-il les orienter et savoir comment et dans quel secteur encourager ces investissements, mais ce n'est pas l'essentiel. L'essentiel doit être fait par les investissements locaux comme on le constate dans tous les pays du monde".Il est clair pour M. Zerguine qu'aujourd'hui l'Algérie est devenue une destination assez recherchée. "Beaucoup d'acteurs suivent aujourd'hui l'évolution de l'Algérie. L'Algérie a atteint un niveau de stabilité aussi bien sur les plans sécuritaire et politique que sur le plan économique. L'Algérie est en train de devenir une véritable puissance économique en Afrique du Nord". Il fera remarquer que tous les indicateurs économiques de l'Algérie font que les investisseurs la "regardent avec beaucoup d'attention". Il y a, d'après lui, un engouement assez intéressant vis-à-vis de l'Algérie de la part des investisseurs étrangers. M. Zerguine précise que les investissements originaires des pays arabes représentent la part la plus importante. Une précision qui montre l'intérêt des pays arabes à investir en Algérie. Faisant référence à l'intérêt des Emirats arabe unis, un pays qui consacre énormément d'attention à l'investissement en Algérie, il indique que le niveau des investissements émiratis atteindrait 25 milliards de dollars. Il rappellera que les EAU ont commencé à investir en Algérie, dans divers secteurs. Il citera le secteur de la production de l'électricité en partenariat avec Sonelgaz, à travers la construction d'une centrale électrique de 1200 MW. Une réalisation estimée à 1 milliard de dollars. Les EAU sont également présents sur d'autres projets entre autres, le tourisme, l'immobilier, la santé. Il est question de réaliser une infrastructure lourde de santé, spécialisée en cancérologie et maladies rénales et cardiovasculaires.M. Zerguine évoquera également un autre projet de très grande envergure et qui concerne la réalisation à Arzew, par les EAU en partenariat avec Sonatrach, d'une usine de production d'aluminium d'une capacité de 700 000 tonnes par an avec un investissement qui avoisine 5 milliards de dollars. "Les projets émiratis sont en force en Algérie et vont être plus importants dans les années à venir. Jusqu'à présent, les données que nous pouvons communiquer sur les investissements émiratis en Algérie avoisinent les 10 milliards de dollars", a-t-il encore précisé. Le directeur de la division IDE de l'Andi croit qu'après la visite du président émirati en Algérie, ces investissements vont connaître un nouvel élan. "Il faut savoir qu'il y a plusieurs accords intergouvernementaux entre les deux pays et qui facilitent justement la possibilité d'augmenter les liens économiques qui existent entre les deux parties, notamment du point de vue de l'investissement et du partenariat", dira-t-il enfin.