La gestion des cités et quartiers est devenue un véritable casse-tête et pour les citoyens et pour les pouvoirs publics. Encouragés par le manque de civisme des uns et l'égoïsme des autres, l'anarchie et le manque d'hygiène règnent en maître dans ces lieux sensés représenter un cadre de vie agréable pour tout un chacun. Un état de fait lamentable confirmé par le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M. Nourredine Moussa. Le ministre, présent, jeudi, à la cérémonie de sortie de la deuxième promotion des gérants issus des Offices de promotion et gestion immobilières (OPGI), a, en effet, reconnu que "la gestion de notre patrimoine immobilier est une problématique complexe et nos cités et quartiers présentent un réel problème d'ordre public". Une situation qui devrait s'aggraver, puisque le parc immobilier national qui compte actuellement plus de 6 millions d'unités est appelé à augmenter, notamment avec la réalisation prévue en 2009 du programme d'un million de logements initié par l'Etat. Afin d'endiguer ce problème, le département de M. Moussa s'est lancé dans la concrétisation d'un vaste programme de formation et de recyclage qui concernera les administrateurs et les gestionnaires de biens immobiliers. Ces derniers bénéficieront, selon, M. Moussa, d'un nouveau cadre législatif et réglementaire répondant à leurs attentes. Sachant pertinemment que le nombre de ces administrateurs de copropriétés agréés par l'Etat, qui est actuellement de 400 cadres, sera revu à la hausse. Car, et à en croire les dires de M. Mustapha Maoudj, l'un des responsable de la formation au ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme, les besoins en matière d'administrateurs de biens immobiliers estimés à 5 000 cadres pour l'ensemble. Il faut savoir, en ce sens, que selon la définition de l'OPGI, l'administrateur de biens immobiliers est une personne physique ou morale dont l'activité constitue une profession libérale réglementée et soumise à l'agrément du ministère chargé de l'Habitat. Il peut être chargé de l'administration d'une partie ou d'un ensemble d'immeubles pour le compte du mandant (administrateur de copropriété ou copropriétaire) sur la base d'un contrat signé entre les deux parties. La première promotion d'administrateurs de biens immobiliers, sortie en 2006, comptait 18 diplômés ayant suivi un programme de formation de 4 mois plus une quinzaine de jours de stage en France. Une vingtaine de cadres des OPGI ont bénéficié de cette formation qui a duré une année à raison d'une semaine par mois et assurée par l'Institut supérieur de gestion et de planification (ISGP). Sanctionnée par l'attribution d'un diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS), cette formation a coûté aux Offices immobiliers quelque 300 000 dinars par cadre et par cycle, selon M. Maoudj. D'après ce responsable, l'objectif visé par le ministère est d'arriver dans les prochaines années à former au moins un cadre par OPGI et de transformer le DESS en Master à partir de la prochaine promotion qui devrait débuter en novembre 2007.