Le ministère syrien des Affaires étrangères a affirmé, avant-hier, que qualifier la situation en Syrie de guerre civile était contraire à la réalité, réagissant ainsi aux propos du nouveau médiateur international Lakhdar Brahimi. Parler de guerre civile en Syrie est contraire à la réalité et (c'est un terme qui) se trouve uniquement dans la tête des comploteurs. Ce qui se passe sur le terrain, ce sont des crimes terroristes qui visent le peuple syrien et qui sont perpétrés par des bandes salafistes armées soutenues par des pays connus, a indiqué un communiqué du ministère repris par les médias officiels. M. Brahimi a affirmé dimanche dernier à la chaîne France 24 qu'il ne s'agissait plus d'éviter la guerre civile en Syrie mais bien de l'arrêter. Il ne relève pas de la mission d'un Etat, d'une partie ou d'un émissaire international de parler de qui dirige la Syrie, a également indiqué le ministère syrien. Le diplomate algérien a précisé dimanche des propos sur la question de savoir si le moment était venu de réclamer le départ du président syrien Bachar al-Assad, lors d'un entretien téléphonique à la chaîne Al-Jazeera du Qatar. Concernant (la question de savoir) si M. Assad va partir ou pas, je n'ai pas dit que ce n'était pas le moment pour lui de partir, a-t-il déclaré. Hollande :"Pas de solution politique sans départ d'Assad" Le président français François Hollande a réaffirmé, avant-hier, qu'il ne peut y avoir de solution politique en Syrie sans le départ de Bachar al-Assad du pouvoir à Damas, lors d'un entretien à Paris avec le médiateur international pour la Syrie Lakhdar Brahimi. M. Hollande a également rappelé l'engagement de la France en faveur d'une Syrie libre, démocratique et respectueuse des droits de chacune de ses communautés et a assuré le nouveau médiateur de son soutien, selon un communiqué de la présidence. A sa sortie du palais présidentiel de l'Elysée, le nouveau médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie a salué le rôle important de la France dans ce dossier. Rappelant que la France assurait actuellement la présidence tournante du Conseil de sécurité des Nations unies, le diplomate algérien qui a accepté vendredi de prendre le relais d'une mission conduite par Kofi Annan, a estimé qu'elle était un pays important dans tout ce qui se passe autour de la Syrie. Cette rencontre avec le président Hollande est donc un début extrêmement utile pour moi, pour ma mission, a enchaîné Lakhdar Brahimi devant la presse après trois quarts d'heure d'entretien avec le président français qu'il a dit avoir écouté attentivement. Par ailleurs, Le nouveau médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, a salué le rôle important de la France dans ce dossier. Les armes chimiques, une ligne rouge, prévient Barack Obama Le président Barack Obama a prévenu, avant-hier, que le déplacement ou l'utilisation d'armes chimiques en Syrie constituerait une ligne rouge pour les Etats-Unis et aurait des conséquences énormes, dans une claire mise en garde au régime de Bachar al-Assad. Jusqu'ici, je n'ai pas donné l'ordre d'intervenir militairement en Syrie, a souligné M. Obama lors d'une conférence de presse impromptue à la Maison Blanche. Mais si nous commencions à voir des quantités d'armes chimiques déplacées ou utilisées, cela changerait mon calcul et mon équation, a-t-il ajouté. La question de ces armes, dont Damas a reconnu posséder d'importants stocks, ne concerne pas seulement la Syrie, mais aussi nos proches alliés dans la région, dont Israël. Cela nous inquiète. Nous ne pouvons pas avoir une situation dans laquelle des armes chimiques ou biologiques tombent dans les mains des mauvaises personnes, a développé le président. Nous surveillons la situation de très près, nous avons mis sur pied un ensemble de plans et nous avons fait savoir de façon claire et nette à toutes les forces dans la région qu'il s'agissait d'une ligne rouge pour nous, et qu'il y aurait des conséquences énormes, a encore dit M. Obama. Confirmation officielle de la mort d'une journaliste japonaise à Alep Le ministère des affaires étrangères japonais a confirmé hier matin, la mort la veille d'une journaliste nippone qui couvrait les combats dans la ville syrienne d'Alep pour une petite agence de presse nippone, Japan Press. Nous avons eu confirmation du fait qu'il s'agit de Mika Yamamoto, âgée de 45 ans, a indiqué à un responsable du ministère. Il a précisé qu'elle couvrait les affrontements entre l'armée du régime et les rebelles syriens dans la deuxième ville de Syrie, Alep, lorsqu'elle a été prise dans une fusillade. Mika Yamamoto avait rejoint Japan Press en 1995 et couvert plusieurs conflits armés, dont l'offensive alliée sous égide américaine en Afghanistan à la fin 2001 et la guerre en Irak en 2003. Elle avait survécu au bombardement de l'Hôtel Palestine de Bagdad en 2003, où travaillaient de nombreux médias couvrant la guerre en Irak. Trois journalistes avaient été tués lors de cet incident. Mika Yamamoto est le quatrième journaliste étranger tué dans les violences en Syrie depuis mars 2011, après Gilles Jacquier, grand reporter de la chaîne publique de télévision France 2, tué le 11 janvier à Homs (centre), l'Américaine Marie Colvin, du Sunday Times, et le Français Rémi Ochlik, photographe, morts le 22 février également à Homs, dans le bombardement d'un centre de presse improvisé par les militants.