Le groupe japonais d'appareils photo Olympus a annoncé, avant-hier, la vente de sa filiale de distribution de téléphones portables, ITX, pour 53 milliards de yens (530 millions d'euros), dans le cadre d'un recentrage sur ses cœurs de métier. "Olympus a décidé de vendre l'activité de télécommunication opérée par ITX à Japan Industrial Partners, l'un des principaux fonds d'investissement au Japon", a expliqué la firme dans un communiqué. La vente de cette filiale opérant au Japon devrait être concrétisée dès le 28 septembre, a précisé Olympus, connu pour ses appareils photo mais aussi actif du côté des équipements médicaux, notamment des endoscopes. Le groupe a précisé que le fruit de cette vente serait inscrit comme gain exceptionnel dans ses résultats financiers du trimestre de juillet à septembre. Frappé à l'automne 2011 par un retentissant scandale de maquillages de comptes, le groupe a terminé l'année budgétaire d'avril 2011 à mars 2012 dans le rouge à cause de ventes stagnantes, du handicap du yen fort et de charges exceptionnelles. Afin de redevenir rentable et de redorer son blason terni par les affaires, Olympus, qui a entièrement changé son équipe de direction, a annoncé en juin un plan d'économie drastique comprenant la suppression de 2700 emplois d'ici à mars 2014, soit 7% de ses effectifs mondiaux. Cette restructuration prévoit entre autres la cession des activités ou filiales jugées sans avenir ou éloignés de ses cœurs de métier (instruments médicaux, équipements scientifiques et appareils photo numériques). L'entreprise est en discussions avec divers groupes, parmi lesquels ses compatriotes Sony, Panasonic et Fujifilm d'après la presse nippone. L'un d'eux pourrait devenir son premier actionnaire dans le cadre d'une possible augmentation de capital dans les mois à venir. Fin juillet, le fabriquant japonais d'équipements médicaux Terumo a proposé d'injecter 50 milliards de yens (500 millions d'euros) dans le capital d'Olympus et d'entamer des négociations en vue d'une fusion. Olympus n'a pas officiellement répondu jusqu'à présent. Un scandale de manipulations comptables chez Olympus a été révélé en octobre 2011 par l'ancien P-DG britannique du groupe, Michael Woodford, qui venait d'être débarqué pour avoir demandé des explications à d'autres membres de la direction à ce sujet. Ce maquillage visait à dissimuler des pertes financières de plus de 130 milliards de yens (1,3 milliard d'euros) subies pendant les années 1990 sur des investissements effectués pendant les années de la bulle financière japonaise.