L'avenir est dans l'homme. C'est du moins la valeur que défend et affiche le secteur de l'énergie qui semble miser avant tout sur les ressources humaines pour développer la société. C'est dans cet optique que la problématique de la stabilité de la ressource humaine, compétente dans le secteur énergétique, notamment dans les activités du forage pétrolier, a été le thème débattu lors d'une table-ronde sur les ressources humaines tenue dans le cadre des 7es Journées scientifiques et techniques de Sonatrach, ouvertes mercredi, à Oran. Le choix de ce thème est d'autant pertinent que les départs du personnel qualifié des différentes filiales du groupe Sonatrach, notamment de l'Enafor, l'Ensp et l'Entp pour les compagnies concurrentes commencent à se faire sentir et à inquiéter les responsables du secteur. Selon des données fournies par des responsables de Sonatrach, ces départs (dans toutes les activités) sont estimés à plus de 700 personnes. Selon Ali Assila, P-DG de l'Entreprise nationale de forage (Enafor) qui est intervenu lors de cette rencontre, sa société se trouve, actuellement, confrontée à un sérieux problème de disponibilité en personnels qualifiés du forage (chefs de chantier, chefs de poste et maître sondeur) due essentiellement "au départ non programmé de certaines compétences convoitées par la concurrence" et dont le nombre s'est élevé à 110 personnes entre 2002 et octobre 2006. Ces départs non programmés sont dus aux "offres de salaires plus attractives proposées par les entreprises concurrentes, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur", a expliqué le P-DG. Les responsables du secteur sont donc convaincus de la nécessité d'élaborer une stratégie de "fidélisation de la ressource humaine et de préparer la relève". Et pour retenir ce personnel-clé à haut potentiel, M. Assila a indiqué que son entreprise a mis en place depuis 2006 "une prime de rétention et de fidélisation de sa ressource humaine". "Des actions complémentaires axées sur la rémunération, l'intégration et la reconnaissance, la formation et l'amélioration des conditions de vie et de travail ont été également initiées", a ajouté M. Assila. Pour les responsables du secteur, la mise en place du nouveau système de rémunération du groupe Sonatrach ainsi que le recrutement prévu de 1 000 personnes en 2007 devraient contribuer à motiver ces compétences et les retenir. Par ailleurs et compte-tenu du fait que les ressources humaines, le management et les compétences interviennent dans la bonne marche de la reconfiguration de Sonatrach aux normes universelles de fonctionnement, tout un programme de formation a été engagé. La récente création d'une "direction centrale à part entière", remplaçant l'ancienne sous-direction chargée de la gestion de ce segment d'activité, illustre l'importance accordée par le staff dirigeant de l'entreprise et le ministère de l'Energie et des Mines à la formation. Une série de sessions de formation sont organisées au profit des personnels, tous corps de métiers et hiérarchies confondus de l'entreprise qui a placé la question de "la relève des compétences" dans l'optique de la préparation des futurs cadres dirigeants, parmi ces objectifs, a souligné M. Berriani, directeur central de la formation. Par ailleurs, un programme de formation est en cours de préparation au niveau de sa structure pour des formations diplômantes devant être dispensées par l'établissement "Management Dévelopment International Business School" (MDI-Alger), ainsi que des formations diplômantes en MBA (Master, Business, Administration) qui figurent également parmi les axes des programmes projetés en direction des cadres de l'entreprise, a fait savoir le même responsable.