La consommation des ménages aux Etats-Unis a progressé en juillet pour la première fois en trois mois, selon des chiffres publiés, avant-hier, à Washington par le département du Commerce. Les dépenses de consommation des ménages ont augmenté de 0,4% par rapport au mois précédent, en rythme annualisé et en données corrigées des variations saisonnières, a indiqué le ministère, alors que la prévision médiane des analystes les donnait en hausse de 0,5%. Le chiffre du ministère correspond à la hausse des dépenses la plus forte mesurée depuis février. Et comme l'inflation a été nulle en juillet, ces dépenses ont augmenté de 0,4% en termes réels en juillet, indique le gouvernement. Selon les chiffres officiels, la consommation était restée stable en juin, après avoir baissé de 0,2% en mai. La hausse des dépenses de juillet a été plus rapide que celle des revenus des Américains, lesquels ont augmenté de 0,3% pour le troisième mois d'affilée, selon les chiffres du ministère, conformes sur ce point aux attentes des analystes. Conséquence du différentiel de vitesse entre consommation et revenus, le taux d'épargne des Américains, qui mesure la part de leur revenu disponible mise de côté, a baissé de 0,1 point pour s'établir à 4,2%. La consommation réelle des ménages (celle prise en compte pour la détermination du produit intérieur brut) a "commencé le troisième trimestre bille en tête", notent les analystes du cabinet RSQ Economics. Thomas Julien, de la banque française Natixis, estime néanmoins qu'à court terme, la consommation des Américains "ne devrait s'améliorer que doucement dans la mesure où le marché du travail donne de nouveau des signes de ralentissement en août et où la récente poussée des prix de l'essence pourrait rogner temporairement le pouvoir d'achat des ménages. "Plusieurs analystes s'accordent néanmoins pour dire que le net rebond de la consommation de juillet devrait contribuer à renforcer la croissance économique américaine au troisième trimestre. Pour Joël Naroff, de Naroff Economic Advisors, l'économie est partie pour atteindre 2 à 2,5% de croissance pour les trois mois d'été, quand le PIB n'a crû officiellement que de 1,7% au deuxième trimestre. L'indice de suivi du PIB du cabinet Macroeconomic Advisors donne, lui, la croissance américaine du troisième trimestre à 2,2%, en l'état actuel des données connues. Nouvelles inscriptions au chômage stables Les nouvelles inscriptions au chômage se sont stabilisées aux Etats-Unis après deux semaines de hausse, selon des chiffres publiés, avant-hier, à Washington par le département du Travail. Le ministère a recensé le dépôt de 374 000 demandes d'allocations de chômage dans le pays du 19 au 25 août, soit autant que la semaine précédente, pour laquelle il a revu son chiffre initial en hausse de 0,5%. Publié en données corrigées des variations saisonnières, l'indicateur du ministère reste ainsi à son niveau le plus élevé depuis la mi-juillet, alors que la prévision médiane des analystes le donnait en baisse, à 370 000 nouvelles inscriptions. En moyenne sur un mois, le nombre des nouveaux chômeurs est remonté pour la deuxième semaine de suite après avoir touché le 11 août son niveau le plus faible depuis la fin mars. Selon les derniers chiffres officiels, le taux de chômage américain atteignait 8,3% en juillet. La question de l'emploi est l'un des enjeux clef de la campagne présidentielle aux Etats-Unis. La banque centrale américaine (Fed) ne prévoit qu'une baisse très lente du chômage dans les mois voire les années à venir. L'inflation a ralenti à 1,3% sur un an en juillet L'inflation a ralenti aux Etats-Unis à 1,3% sur un an en juillet, selon l'indice des prix associés aux dépenses de consommation des ménages (PCE) publié, avant-hier, par le département du Commerce à Washington. La hausse des prix, qui était de 1,5% le mois précédent, et encore de 2,4% au début de l'année, est bien inférieure à l'objectif de la banque centrale des Etats-Unis (Fed), qui souhaite une inflation de 2,0% sur un an à moyen terme. Hors alimentation et énergie, l'inflation dite sous-jacente, a elle aussi reculé de 0,2 point en juillet, pour s'établir à 1,6% sur un an, selon les chiffres du gouvernement. Par rapport au mois précédent, les prix sont restés stables en juillet et l'inflation sous-jacente a été nulle. L'indice PCE sert de référence à la Fed pour la conduite de la politique monétaire américaine