Le distributeur en ligne américain Amazon a dit, avant-hier, avoir raflé 22% du marché des tablettes informatiques aux Etats-Unis avec son Kindle Fire et annoncé que l'appareil était en rupture de stock, alimentant les spéculations sur le lancement prochain d'une nouvelle version. Le Kindle Fire est en rupture de stock et, en seulement neuf mois, il a représenté 22% des ventes de tablettes aux Etats-Unis, a souligné Amazon dans un communiqué. Le groupe ne donne aucune précision chiffrée sur ses ventes, assurant seulement que l'engin a été le lancement de produit ayant le plus de succès dans l'histoire d'Amazon.com. Il avait été mis sur le marché au quatrième trimestre 2011. L'annonce de la rupture de stock semble indiquer qu'il en a cessé la production, et alimente les spéculations sur la présentation d'une nouvelle version de l'engin lors d'une conférence de presse programmée pour le 6 septembre, et dont l'objet est jusqu'à présent tenu secret. Selon les estimations de cabinets d'études spécialisés, environ 35 millions de tablettes pourraient être écoulées cette année sur le marché américain. Paul Ausick, analyste de 247Wallst.com, a reconnu que la part de marché revendiquée par Amazon risquait de prêter à controverse, mais que si ses comptes étaient exacts, le distributeur a récupéré un gros morceau du marché des tablettes encore largement dominé par Apple et son iPad. L'analyste évoque toutefois des estimations récentes du cabinet de recherche Frank Magid Associates, selon lesquelles la part de marché de l'iPad aux Etats-Unis, qui était montée jusqu'à 74%, serait tombée ce mois-ci à 50%. Apple se ferait prendre des parts de marché par le Kindle Fire et la Nexus de Google, des tablettes moins chères et plus petites, ajoute-t-il. Apple s'apprêterait d'ailleurs, selon la rumeur, à lancer une version plus petite de son iPad. Amazon a également annoncé, avant-hier, le lancement dans cinq pays européens de son Appstore, qui propose des applications pour téléphones multimédias et tablettes fonctionnant sous Android. L'Appstore était accessible, depuis avant-hier, en France, en Allemagne, au Royaume-Uni, en Italie et en Espagne, a-t-il précisé.