La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, appelle à mieux réguler les recoins cachés de la finance mondiale, notamment les paradis fiscaux et le système bancaire parallèle, autrement appelé " shadow banking ", dans un article paru , avant-hier. Il est nécessaire d'inspecter tous les recoins cachés du secteur financier, tels que le " shadow banking ", les paradis fiscaux et les produits dérivés, indique Mme Lagarde, dans Finance et Développement, publication trimestrielle du Fonds monétaire international. En mars, la Commission européenne avait indiqué qu'elle cherchait à mieux cerner le shadow banking, qui englobe des activités financières menées par des acteurs parabancaires (assurances, fonds d'investissement.) et qui échappent au contrôle des régulateurs. Plus généralement, Mme Lagarde appelle dans cet article à une meilleure régulation du secteur financier mais relève un affaiblissement de la coopération internationale dans ce domaine. Je crains que la coopération internationale ait non seulement ralenti mais qu'il y ait également des signes d'un retour en arrière, souligne la patronne du FMI. Mme Lagarde s'inquiète notamment de la tendance croissante de certains pays à protéger avant tout leurs déposants et leurs créditeurs et à douter des gains de l'internationalisation. L'architecture permettant d'assurer la stabilité financière est restée principalement nationale, déplore-t-elle. Cela signifie que la capacité des dirigeants politiques à faire face aux chocs peut être rapidement dépassée et qu'ils peuvent se retrouver rapidement à court de cartouches, assure Mme Lagarde.