La vérité de cet engagement ne souffre d'aucune ambiguïté. La détermination a été renouvelée, hier, à l'ouverture de la session ordinaire du Parlement par MM. Ould Khelifa et Bensalah, respectivement président de l'APN et président du Conseil de la nation. Il s'agit de relever au plus haut le contrat parlementaire qui est indispensable et fondamental à la démocratie et à la représentativité populaire au niveau. Une condition capitale pour l'efficacité du Parlement à travers les deux chambres qui auront à légiférer sur un très grand nombre de dossiers qui intéressent le présent et l'avenir du pays. Le principe "nourricier" de la démocratie est, a posteriori, à mettre en évidence par les parlementaires dans leur rôle politique législatif, mais comme force d'appui au processus du renouveau national, c'est-à-dire l'efficacité et la compétence des représentants du peuple à répondre à la volonté de leurs mandants, soit la volonté souveraine du peuple. Indépendamment de neuf formations politiques représentées à l'intérieur de l'Assemblée avec leur différence idéologique, il est indispensable d'aller vers un consensus motivé dans le souci d'une législature collective permettant d'accélérer le développement et de sauvegarder, en tout moment, les intérêts du pays, surtout durant cette conjoncture régionale et internationale des plus complexes. Dans cette situation, il revient tant à la majorité qu'à la minorité d'avoir la même vision et le même engagement autour de l'intérêt de la Nation. C'est aussi une exigence du moment, au regard des grandes mutations que donnait le pays sur les plans politique et socio-économique. Ce mandat parlementaire public et national exige de fait un "contrat" qui fait passer l'intérêt national avant l'intérêt particulier ou partisan. La raison d'être de cette représentativité populaire au niveau national est avant tout de servir le peuple. L'expression d'une majorité parlementaire se fait déjà entendre. Elle est source d'espoir. Les députés qui y adhèrent sont convaincus à avantager tous les atouts qui rehaussent l'intérêt national. C'est aussi une réponse à l'approfondissement des réformes politiques, dans le cadre du programme du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. Ainsi, la principale pierre d'achoppement qui inhibe ce processus d'une démocratie participative et la coïncidence du début de cette septième législature avec la commémoration du cinquantenaire du recouvrement de la souveraineté nationale, est une autre preuve que le pays s'engage dans une phase qualitative pour l'instauration d'un Etat de droit moderne, fort, solidaire, fidèle à son passé, mais aussi au message de Novembre 54. Cet engagement dans la continuité interpelle l'ensemble des parlementaires à l'enrichissement de leur mandat. "La majorité parlementaire ne travaillera pas avec la logique du vainqueur et du vaincu mais fera prévaloir l'intérêt national", ce slogan assez répandu à l'intérieur du parti à l'assemblée, en l'occurrence le FLN, tient à convaincre toutes les forces à s'inscrire dans cette optique politique qui est en accord avec la volonté de toutes les composantes de la société. Une approche qui permet d'avoir en main une éthique politique qui veille sur la cohésion nationale et traite principalement des questions d'intérêt de la communauté nationale, sur l'avenir projeté et les aspirations communes des Algériens. La riposte à tous les défis doit ouvrir et servir de point d'entrée pour une réelle cohésion nationale, la justice sociale et le renouveau social et économique. La démocratie participative démontre dans ce contexte qu'à travers des acteurs stratégiques engagés, même les obstacles au développement les plus complexes et persistants peuvent être réellement surmontés, surtout que toutes les tendances politiques sont interpellées à trouver les "formules consensuelles entre des intérêts parfois opposés par le dialogue, à exprimer librement leurs opinions et à faire prévaloir les intérêts suprêmes du pays".