Les Bourses européennes ont terminé la semaine en légère hausse, l'euphorie retombant après un rapport mitigé sur l'emploi américain, mais la tendance de fond est cependant restée positive au lendemain des annonces de la BCE. Le taux de chômage est retombé aux Etats-Unis en août à 8,1%, contre toute attente après trois mois de hausse, mais les embauches dans le pays ont baissé plus que prévu sur cette période. L'indice Eurostoxx 50 a fini sur un gain de 0,54% La Bourse de Paris a terminé en légère hausse. Le CAC 40 a pris 0,26% à 3 519,05 points dans un volume d'échanges fourni de 4,220 milliards d'euros. Le secteur bancaire a été très recherché. Société Générale a bondi de 6,83% à 24,49 euros, Crédit Agricole de 6,54% à 5,34 euros et BNP Paribas a pris 1,70% à 37,78 euros. PSA Peugeot Citroën n'a finalement pas été affecté par l'annonce de sa prochaine éviction de l'indice CAC 40. Bien au contraire puisqu'il a gagné +6,56% à 9,26 euros. ArcelorMittal a gagné 4,50% à 12,43 euros, Alstom 3,63% à 30,0 euros et Saint-Gobain 2,90% à 29,25 euros. Air France-KLM s'est octroyé 4,48% à 4,34 euros. Le trafic passagers de la compagnie est resté quasiment stable en août (+0,6%), mais la recette par passager a progressé par rapport à l'an dernier. La Bourse de Francfort a terminé en hausse. A la clôture, l'indice vedette Dax a gagné 0,66% à 7 214,5 points, tandis que l'indice des valeurs moyennes MDax a pris 0,56% à 11 177,52 points. Parmi les valeurs gagnantes figurent les bancaires, avec Commerzbank, qui termine en tête du Dax (+6,67% à 1,39 euro), et la Deutsche Bank, qui a bondi de 5,25% à 31,35 euros. Parmi les autres gagnants de la séance, se trouve la compagnie aérienne Lufthansa (+1,51% à 10,12 euros). Volkswagen, qui a annoncé devoir réduire légèrement ses prévisions de vente en Europe de l'Ouest en raison de la crise, a progressé de 0,57% à 141,3 euros. Le groupe va aussi devoir rappeler 7 500 véhicules en Chine en raison d'un défaut de conception. La Bourse de Londres a clôturé en hausse, l'indice FTSE-100 des principales valeurs prenant 17,46 points par rapport à la clôture de la veille, à 5 794,8 points, soit une hausse de 0,30%. En tête de l'indice, l'aciériste russe Evraz a bondi de 14,87% à 260,4 pence, porté par le vaste plan d'investissement dans les infrastructures annoncé par la Chine. Les groupes miniers étaient aussi en hausse, comme Anglo American (+6,85% à 1 972,5 pence), Rio Tinto (+5,94% à 3 021 pence) ou Randgold (+4,86% à 7 050 pence). L'indice Ibex-35 de la Bourse de Madrid a terminé en légère hausse de 0,26%, à 7 882,8 points, le gouvernement espagnol ayant réaffirmé qu'il voulait en savoir plus sur les conditions avant de présenter une demande de sauvetage financier pour bénéficier de l'aide de la Banque centrale européenne. Parmi les valeurs bancaires, les deux plus grands noms du secteur ont terminé en hausse: Santander, numéro un en zone euro par la capitalisation, a gagné 1,71%, à 6,083 euros et BBVA a pris 1,88%, à 6,51 euros. Bankia, quatrième banque par les actifs, nationalisée en mai, a en revanche perdu 1,96%, à 2,995 euros. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 0,34% à 337,57 points. La hausse la plus importante a été enregistrée par le sidérurgiste Aperam, qui a gagné 5,03% à 11,91 euros. A la baisse, le fabricant de systèmes de lithographie pour l'industrie des microprocesseurs ASML a cédé 3,60% à 43,91 euros. L'indice Bel-20 de la Bourse de Bruxelles a terminé en hausse de 0,79% à 2 416,73 points. D'abord portée par les annonces la veille du président de la BCE, Mario Draghi, sa progression a été freinée par les chiffres du chômage américain. Plusieurs valeurs ont affiché une hausse robuste, les principales gagnants étant, comme la veille, le bancassureur KBC (+5,86% à 19,43 euros) et le numéro un mondial du zinc Nyrstar (+5,46% à 4,27 euros). La holding GBL, qui a annoncé dans la journée une émission réussie d'obligations échangeables en actions Suez Environnement pour 400 millions d'euros, a progressé de 1,68% à 56,32 euros. La Bourse suisse a clôturé en légère hausse, l'indice SMI des 20 valeurs vedettes prenant 0,14% à 6 537,32 points. L'indice a été emmené par la banque Credit Suisse qui a gagné 3,89% à 20,05 francs suisses, suivi du spécialiste du luxe Richemont en progression de 3,43% à 63,25 francs suisses et du groupe d'ingénierie ABB qui a pris 3,15% à 17,66 francs suisses. Le géant de l'alimentaire Nestlé a par contre enregistré la plus mauvaise performance, finissant en repli de 1,50% à 59,25 francs suisses, devant l'opérateur Swisscom qui a cédé 1,28% à 385,30 francs suisses et le laboratoire Novartis qui a cédé 0,88% à 56,60 francs suisses. L'indice vedette de la Bourse de Milan, le FTSE Mib, a clôturé en nette hausse de 2,09% à 16 110,27 points, toujours portée par les annonces faites la veille par la BCE. Comme la veille, ce sont les valeurs bancaires qui ont porté le marché, avec un bond de 10,84% à 0,2638 euro pour le troisième groupe bancaire italien, Banca Monte dei Paschi di Siena (BMPS), et +4,39% à 3,66 euros pour Unicredit. Telecom Italia a pour sa part grimpé de 6,65% à 0,8255 euro. A Lisbonne, l'indice-PSI, qui regroupe les valeurs vedettes portugaises, a fini en s'appréciant de 2,06% à 5 278,40 points. Les valeurs bancaires sont celles qui ont le plus progressé à la clôture. La banque BPI a gagné 11,70%, BES 7,99% et BCP 6,02%. Le secteur énergétique a également brillé. Le groupe énergétique Energias de Portugal (EDP) a enregistré une hausse de 3,46% et sa filiale pour les renouvelables 1,78%. Wall Street finit en légère hausse, regardant vers la Fed Wall Street a consolidé ses gains, avant-hier , après s'être hissée la veille à un plus haut depuis fin 2007, de mauvais chiffres du chômage aux Etats-Unis confortant les espoirs d'une action de la banque centrale américaine (Fed): le Dow Jones a pris 0,11% et le Nasdaq 0,02%. Selon les chiffres définitifs à la clôture, l'indice Dow Jones Industrial Average a grappillé 14,64 points à 13 306,64 points et le Nasdaq 0,61 point à 3 136,42 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 a quant à lui progressé de 0,40% (+5,80 points) à 1 437,92 points. La Bourse de New York, qui avait été portée la veille par l'annonce de la Banque centrale européenne (BCE) d'un programme illimité de rachat de dettes publiques, se maintenait ainsi à des sommets atteints la veille et plus vus depuis décembre 2007 pour le Dow Jones, novembre 2000 pour le Nasdaq et janvier 2008 pour le S&P 500. Le marché est toujours porté par l'annonce de la BCE la veille. Cela a donné un ton positif au marché financier, les investisseurs ont poussé un grand soupir de soulagement, et cela se poursuit aujourd'hui, a commenté Michael James, de Wedbush Securities. Avec la baisse de prévision du chiffre d'affaires d'Intel (numéro un mondial des microprocesseurs) et des mauvais chiffres du chômage, on aurait dû voir le marché s'effondrer, mais les courtiers ont été rassurés sur le front de la zone euro, a commenté Peter Cecchini, de Cantor Fitzgerald. Les chiffres du chômage publiés aujourd'hui sont bien plus mauvais que ce que les économistes attendaient, a relevé quant à lui Jason Schenker, de Prestige Economics, pointant une création d'emplois étonnamment faible. Si le taux de chômage a reculé contre toute attente de 0,2 point par rapport à juillet pour revenir à 8,1%, l'économie américaine n'a créé que 96 000 emplois de plus qu'elle n'en détruisait en août, en données corrigées des variations saisonnières. Or, selon le président de la banque centrale américaine (Fed), Ben Bernanke, les Etats-Unis ont besoin de 100 000 à 110 000 nouveaux emplois par mois pour maintenir un taux de chômage stable et empêcher que celui-ci ne remonte. De fait, les chances que la Fed lance de nouvelles mesures de relance (de l'économie) sont plus importantes désormais, ont estimé les experts de la banque Wells Fargo. Le marché obligataire a terminé sans direction. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a baissé à 1,661% contre 1,673% la veille tandis que celui à 30 ans a progressé à 2,826% contre 2,799%. Le Nikkei finit en forte hausse de 2,20% La Bourse de Tokyo a fini la semaine en forte hausse de 2,20%, les investisseurs saluant le plan de la Banque centrale européenne (BCE) qui prévoit d'intervenir sans limite sur le marché de la dette des Etats de la zone euro, afin de soulager les pays les plus fragiles. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a bondi de 191,08 points à 8 871,65 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a gagné de son côté 2,25%, grimpant de 16,17 points à 735,17 points. L'activité a été plus importante que lors des séances récentes, avec 1,97 milliard d'actions échangées sur le premier marché. Comme les Bourses européennes puis Wall Street la veille, la place financière tokyoïte a bien accueilli le train de mesures annoncé par la BCE pour apaiser la crise d'endettement qui sévit depuis plusieurs années en zone euro. L'institut d'émission basé à Francfort a notamment dévoilé un programme de rachats d'obligations publiques à volume illimité, portant sur des titres du trésor d'Etats de la zone euro à maturité de court et moyen termes, notamment de 1 à 3 ans. Ces achats, effectués sur le marché secondaire (c'est à dire sur des titres déjà émis), concerneront uniquement les obligations des Etats qui ont sollicité l'aide des fonds européens et qui se conforment à leurs exigences en matière d'assainissement des finances publiques. Très attendu par le marché, ce plan a pour objectif de calmer les craintes des investisseurs concernant une éventuelle implosion de la zone euro. Il a, en tous cas dans l'immédiat, au moins partiellement rempli son objectif, car les opérateurs se sont montrés plus confiants. Un apaisement de la crise sur le vieux continent soulagerait en effet l'économie mondiale et pourrait notamment favoriser un rebond de la croissance en Chine, premier partenaire commercial du Japon. Les actions des secteurs nippons les plus sensibles aux variations de la conjoncture, comme celui de la sidérurgie, ont en conséquence pleinement profité de l'annonce de la BCE. La détente que la banque centrale a entraînée a favorisé de surcroît un repli du yen, une "valeur refuge" prisée des investisseurs par temps économique difficile. Ce repli de la devise nippone a aidé les groupes exportateurs, dont les revenus à l'étranger, une fois convertis en yens, augmentent mécaniquement lorsque la monnaie japonaise perd de la valeur. Les géants de l'électronique et les grands constructeurs d'automobiles ont particulièrement progressé à la Bourse de Tokyo, avant-hier.