Areva a reçu cinq offres pour vendre sa filiale de mesure de radioactivité Canberra, numéro un mondial du créneau, rapportaient Les Echos sur leur site internet. Les offres reçues par le groupe nucléaire français proviennent de deux fonds d'investissements (le français Astorg et le britannique Montagu) et de trois industriels américains (Thermo Fisher, Danaher et Mirion Technologies, le concurrent direct de Canberra) selon le quotidien économique. Selon Les Echos, le géant public français espère en tirer 300 millions d'euros. Le bénéfice brut d'exploitation récurrent de Canberra est estimé à 30 millions d'euros, même s'il pourrait être dopé cette année par un rebond des ventes liée à la catastrophe de Fukushima. Avec les participations dans les groupes miniers Eramet et La Mancha, Canberra figurait parmi les actifs mis en vente par Areva dans le cadre de son plan stratégique annoncé fin 2011. Ce plan visait à récolter au moins 1,2 milliard d'euros d'ici 2013 pour aider à redresser les comptes du fleuron français du nucléaire, qui a subi des pertes historiques l'an dernier à cause de la catastrophe de Fukushima et de lourdes dépréciations liées à ses gisements d'uranium. La vente des parts de La Mancha, annoncée en août, après celle des 26% d'Areva dans Eramet pour près de 800 millions d'euros, va permettre au groupe nucléaire de remplir cet objectif avec plus d'un an d'avance. Fondé en 1965 et ayant son siège aux Etats-Unis, Canberra emploie quelque 1 100 personnes et compte des sites dans neuf pays: Belgique, Canada, France, Allemagne, Japon, Russie, Suède, Royaume-Uni et Etats-Unis. Il produit toute une série d'appareils de radioprotection, de détection et de mesure. En France, la filiale d'Areva a une usine à Loches (Indre-et-Loire, Centre) et une autre à Lingolsheim (Bas-Rhin, Est), avec des effectifs totaux de 250 personnes en comptant le siège social de Montigny-le-Bretonneux, près de Paris.