La région autonome du Kurdistan et le gouvernement irakien, en conflit sur l'exploitation des hydrocarbures, sont parvenus à un accord, aux termes duquel Erbil accepte d'exporter 200 000 barils de pétrole par jour, a-t-on appris auprès de responsables. En avril, le Kurdistan, qui réclame de Bagdad 1,5 milliard de dollars d'arriérés de paiement, avait décidé de suspendre ses exportations de pétrole, puis les avait reprises au mois d'août. Le 1er septembre, la région autonome avait annoncé la poursuite de ses exportations jusqu'au 15 septembre. Mais jeudi, les gouvernements de Bagdad et d'Erbil sont parvenus à un accord lors d'une réunion organisée dans le bureau du vice-Premier ministre Roz Nouri Chawis, a indiqué un responsable du gouvernement irakien sous couvert d'anonymat. Aux termes de cet accord, la région du Kurdistan exportera 200 000 barils de pétrole par jour et une commission mise en place par les deux parties, aura pour tâche de solder les comptes auprès des compagnies pétrolières étrangères qui travaillent au Kurdistan, a ajouté cette source. Un responsable du gouvernement régional du Kurdistan a confirmé la teneur de cet accord. Le Kurdistan a signé des dizaines de contrats pétroliers avec des compagnies étrangères sans l'approbation de Bagdad, qui exige que ce type de négociations passe à travers son ministère du Pétrole et considère illégal tout contrat conclu en dehors de ce circuit.