Si l'Algérie ne veut pas rater le train de la modernité et du développement, l'économie fondée sur la connaissance est toute recommandée. Un workshop de deux jours sur ce thème sera ouvert aujourd'hui au palais des Nations à Club des Pins organisé sur initiative du Conseil national économique et social (CNES). Un point de presse a été animé, hier, par le président du CNES pour annoncer cet évènement d'une importance capitale aux yeux de ses organisateurs. D'emblée, M. Mohamed Seghir Babes a annoncé que cette rencontre sera rehaussée par la présence de cinq ministres qui animeront également des conférences. Il s'agit de ceux de l'Industrie et de la Promotion des investissements, de la Recherche scientifique, de l'Agriculture, de la Poste et des Technologies de l'information, et de l'Education. Le commissaire à la planification et à la prospective, des représentants de différents départements ministériels, des experts de l'Institut de la Banque mondiale et de la société civile, des membres du patronat, et quelques chefs d'entreprise seront aussi au rendez-vous. Ce qui dénote, selon M. Babes, de l'intérêt à très haut niveau accordé à cet événement. Le président du CNES a déclaré aussi qu'une rencontre a eu lieu, hier, dans la matinée avec les experts de l'Institut de la Banque mondiale autour de ce workshop. L'un des représentants de cet institut présentera un exposé où il donnera son appréciation de l'état de l'économie fondée sur le savoir en Algérie. Sur l'état des lieux de cette problématique, M. Babes a fait savoir qu'un symposium inaugural organisé en septembre 2007 avait abouti à des éléments de cadrage de cette réflexion et à une synthèse des grandes lignes d'un programme d'action. Cela en plus de la création du comité ad hoc chargé de la préparation de ce workshop. «Tous les segments qui portent ces avancées dans les domaines économique et social sont loin d'être exhaustifs. Ils sont par endroit insuffisants, mais avec les échanges, notamment avec les experts de l'Institut de la Banque mondiale, cet état des lieux sera achevé et les résultats seront connus au moment opportun», a indiqué le président du CNES. Et d'ajouter que par la suite il y a lieu de réfléchir aux démarches à entreprendre pour rattraper le retard dans ce domaine, à travers la mise en place d'une stratégie d'Etat. «Tous cela dessinera le spectre des actions à mener pour préparer l'Algérie de l'après-pétrole, et pour que l'économie algérienne soit en mesure de produire et de répartir ses richesses», fera encore savoir le président du CNES. En ce qui concerne les recommandations qui en découleront, il dira : «La participation des membres du gouvernement à cette rencontre n'est pas fortuite. Cette démarche est soutenue à un très haut niveau de l'Etat, et les ministres en question ont été instruits par le chef du gouvernement pour y assister.» Il s'agit en somme pour les membres du CNES qui ont assisté à ce point de presse «d'entrer à partir de ce workshop dans une phase opérationnelle de cette économie basée sur la connaissance». Interrogé pour savoir si les propositions qui seront formulées durant les deux jours de travaux constitueront le modèle économique qui sera suivi par l'Algérie, M. Babes dira que «le propos n'est pas là, mais comment impulser cette réflexion et quels seront les ingrédients porteurs de davantage de valorisation». «De toute évidence, cela nous renvoie aux capacités de nous approprier institutionnellement cette réflexion», conclut le président du CNES. B. A.